Le défilé s’ouvre sur une réinterprétation du tailleur en tweed, emblème de la maison. Mais ici, le cardigan se transforme en tailleur-pantalon fluide, masculin, presque flottant. Les revers se relèvent, les pantalons glissent sur les hanches. Le mouvement est naturel, aérien, comme porté par une brise interstellaire. Matthieu Blazy délaisse les structures rigides de l’ère Lagerfeld pour des coupes plus organiques. Coton, soie, satin remplacent les tweeds épais. Les silhouettes se drapent, s’étirent, se libèrent. Les textures se mêlent avec audace, les asymétries dessinent une nouvelle grammaire du corps. Une féminité qui ne s’impose pas, mais qui s’élève.
Le sac 2.55, symbole absolu de l’élégance CHANEL, est déconstruit, adouci, presque patiné. le créateur hésite à le broder, à retirer sa chaîne, puis décide de le laisser vivre. Le résultat : un objet précieux, comme transmis de main en main, chargé de mémoire et d’affection. Chaque pièce semble porter une histoire, un souvenir, une émotion. Le vêtement devient langage, le style devient lien.
« Nous observons tous le même ciel », confie le nouveau directeur artistique. Et c’est cette idée qui irrigue toute la collection : celle d’un rêve partagé, d’une beauté qui dépasse les frontières, d’une mode qui relie plutôt qu’elle ne divise. cette nouvelle collection est une invitation à la contemplation. Une ode à la douceur, à la fluidité, à la liberté. Matthieu Blazy ne cherche pas à imposer une vision. Il offre un espace. Un ciel. Une promesse. Et dans cette constellation de formes et de matières, CHANEL entre dans une nouvelle ère, plus humaine, plus poétique, plus universelle.
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