LONGINES PARIS EIFFEL JUMPING 2025 Paris chavire sous la chaleur et les sabots

LONGINES PARIS EIFFEL JUMPING 2025 Paris chavire sous la chaleur et les sabots

Samedi, au cœur d’une journée caniculaire, Paris a suspendu son souffle. Le Grand Prix 5 du Paris Eiffel Jumping, disputé au pied de la Tour Eiffel, a vu le cavalier belge Gilles Thomas décrocher une victoire aussi flamboyante que son cheval, Ermitage Kalone. Un moment d’exception dans un décor brûlant. Par Khalad

Un écrin brûlant au pied de la Tour

Le Champ de Mars brillait sous la lumière crue d’un soleil écrasant. La Tour Eiffel, plus qu’un monument, servait de vigie bienveillante au ballet équestre qui se jouait à ses pieds. Dans cet écrin chauffé à blanc, les spectateurs étouffaient à l’ombre des parasols, tandis que sur la piste, les chevaux s’élançaient sous une chaleur presque irréelle. Gilles Thomas, 27 ans, gardait pourtant la tête froide. Aux rênes de l’élégant alezan Ermitage Kalone, il s’est présenté au départ avec l’allure d’un homme prêt à changer le cours de son histoire. Et il l’a fait!

 

Photos : Longines Paris Eiffel Jumping/Evan Oudin/Jessik_r/Kbsp/DR

Un duo qui tutoie les cimes

Au terme d’un barrage de haute voltige, le chrono s’est arrêté à 42,92 secondes. Un éclair dans la fournaise, dans les tribunes, l’émotion a éclaté comme une bourrasque. Poing levé, regard écarquillé, l’élégant cavalier belge Gilles Thomas savourait sa première victoire internationale avec son complice à crinière flamboyante. Face à un parcours complexe conçu par Grégory Bodo, seul un petit cercle d’élus avait réussi à se hisser en barrage. Parmi eux, l’allemande Katrin Eckermann, l’irlandais Denis Lynch et l’américaine Lillie Keenan. Mais ce soir-là, aucun d’entre eux n’a pu rivaliser avec la fluidité et la précision du duo belge.

Une victoire gorgée d’émotion

Autour de la piste, les regards se faisaient humides. Gilles Thomas retrouvait sa famille, son propriétaire, son clan. Il confessait, encore haletant : “Gagner ici, avec ce public, dans cette chaleur, devant la Tour Eiffel… c’est indescriptible.”  Ce n’est pas qu’ une coupe qu’il a emportée, mais une page de vie, forgée à force de podiums frôlés et de rêves repoussés. Paris, ce soir-là, brillait de son fer forgé, dans une émotion à ciel ouvert.

Photos : Longines Paris Eiffel Jumping/Evan Oudin/Jessik_r/Kbsp/DR

Pas de tricolore, mais de l’allure

Aucun cavalier français ne figurait au barrage. Antoine Ermann, 13e avec Floyd des Prés, a signé la meilleure performance tricolore. Mais ce Grand Prix, même privé de héros locaux, n’en a pas perdu sa magie. Quand le sable s’est refroidi et que les lampions ont vacillé, il restait l’empreinte d’un exploit. Celui d’un jeune homme, d’un cheval magnifique et d’un instant suspendu sous la canicule parisienne.

Photos : Longines Paris Eiffel Jumping/Evan Oudin/Jessik_r/Kbsp/DR