L’exposition, qui se tiendra du 9 avril au 31 août 2025, réunit des pièces issues de collections internationales, institutionnelles et privées, mais aussi des œuvres inédites tout droit sorties de l’atelier de l’artiste. Peintures à l’huile et à l’acrylique, dessins au fusain, à l’encre ou au crayon, art numérique sur iPad et iPhone, ainsi que des installations vidéo immersives… David Hockney y dévoile une diversité de médiums qui ont marqué son parcours. Si la rétrospective couvre toute sa carrière, elle met un accent particulier sur les 25 dernières années, période durant laquelle l’artiste a multiplié les expérimentations visuelles et technologiques. David Hockney lui-même a supervisé l’accrochage, définissant le parcours du visiteur aux côtés de ses collaborateurs, dont Jean-Pierre Gonçalves de Lima et Jonathran Wilkinson.
Dès l’entrée, les visiteurs sont plongés dans les premières décennies de création de Hockney, de Bradford à la Californie. Son célèbre tableau A Bigger Splash (1967), ainsi que Portrait of an Artist (Pool with Two Figures) (1972), rappellent son fascination pour les piscines et la lumière éclatante de Los Angeles. Ses doubles portraits, tels que Mr and Mrs Clark and Percy (1970-1971), offrent une plongée dans l’intimité des personnages qui ont traversé son œuvre. À partir des années 1980, la nature prend une place centrale dans son travail. La monumentale peinture A Bigger Grand Canyon (1998) illustre cette immersion dans le paysage, tandis que son retour en Europe le pousse à explorer les territoires du Yorkshire et de la Normandie, qui deviennent une source d’inspiration inépuisable.
Les salles dédiées aux œuvres numériques capturent son exploration du monde à travers l’iPad. Son projet 220 for 2020, véritable carnet visuel du passage des saisons en Normandie, est présenté dans une installation immersive qui entoure le spectateur d’une nature en perpétuel mouvement. Dans une autre galerie, ses portraits sur iPad témoignent de sa capacité à saisir l’essence des visages en quelques touches de couleur. Plus loin, des paysages peints à l’acrylique évoquent l’énergie brute et vibrante de Van Gogh, tandis que ses dessins à l’encre, inspirés par la tapisserie de Bayeux, réinterprètent un héritage visuel millénaire.
La dernière partie de l’exposition dévoile les travaux les plus récentsdu peintre, réalisés à Londres où il réside depuis juillet 2023. Ces œuvres énigmatiques, influencées par Edvard Munch et William Blake, témoignent de sa réflexion sur le lien entre astronomie, histoire et spiritualité. Fidèle à son amour de la musique et de l’opéra, Hockney transforme l’un des espaces en salle immersive où les visiteurs sont plongés dans un dialogue entre images et sons, en collaboration avec 59 Studio.
En bref
L’exposition David Hockney 25 sera visible à la Fondation Louis Vuitton du 9 avril au 31 août 2025. Une occasion unique d’explorer l’univers d’un maître du regard, qui n’a cessé de réinventer l’art visuel, des premiers coups de pinceau aux œuvres numériques contemporaines.