Dans une course palpitante où la poussière et la chaleur ont joué les arbitres, le champion français Sébastien Ogier a écrit une nouvelle page de l’histoire du rallye WRC, s’offrant un septième triomphe au Portugal. Par Khalad
Depuis sa première édition en 1973, le Rallye du Portugal s’impose comme l’un des rendez-vous les plus attendus du Championnat du monde des Rallyes WRC. Entre spéciales techniques et ambiance survoltée, l’épreuve lusitanienne offre chaque année un spectacle inégalé. Pour son édition 2025, l’événement a battu un nouveau record de participation en Rally1 avec 12 voitures engagées, preuve de son prestige toujours intact.
Les spectateurs, fidèles au poste, ont une nouvelle fois envahi les emblématiques secteurs de Fafe et Arganil, bravant la poussière et les températures élevées pour admirer les exploits des pilotes. Et cette année, la bataille fut intense jusqu’au dernier mètre.
Photos : WRC/Toyota/Jaanus Ree/RedBull/DR
Sébastien Ogier l’expérimenté
Dès les premiers tours de roues, Ott Tänak (Hyundai) a fait parler sa vitesse et son audace en remportant quatre spéciales sur la première journée. Une performance qui lui a permis de franchir un cap historique avec sa 400ᵉ victoire d’étape en WRC. Mais si le pilote estonien semblait alors bien parti pour dicter le tempo du rallye, un certain Sébastien Ogier veillait dans l’ombre. Fort de son expérience et de sa capacité à maximiser chaque opportunité, l’octuple champion français a réduit progressivement l’écart, signant des chronos tranchants et jouant avec la pression mise par ses adversaires. Et quand le sort s’est acharné sur Ott Tänak, victime d’une panne de direction assistée dans l’éprouvante spéciale d’Amarante, Sébastien Ogier a su profiter de la situation pour prendre l’avantage et imposer sa marque.
Photos : WRC/Toyota/Jaanus Ree/RedBull/DR
Sprint final et un record historique
Dimanche matin, avec une avance de 27,6 secondes, Sébastien Ogier (Toyota) savait que la victoire était à sa portée, mais la menace de Kalle Rovanperä (Toyota) et d’Ott Tänak restait bien réelle. L’ultime affrontement dans les quatre dernières spéciales a tenu toutes ses promesses, avec des attaques en règle du pilote Hyundai, qui a remporté trois des quatre spéciales du jour. Mais, malgré la pression, Sébastien Ogier a parfaitement géré son avantage, franchissant la ligne d’arrivée en vainqueur.
Avec une mince avance de 8,7 secondes sur Ott Tänak et 12,2 secondes sur Kalle Rovanperä, Sébastien Ogier s’offre une 7ᵉ victoire au Rallye du Portugal, un record absolu qui assoit davantage sa légende dans le sport.
Une saison WRC qui s’annonce explosive
À l’issue de cette étape décisive, le Championnat du monde des Rallyes reste plus imprévisible que jamais. Elfyn Evans (Toyota) demeure leader au classement général avec 30 points d’avance sur Kalle Rovanperä, tandis que Sébastien Ogier grimpe dans la hiérarchie avec cette victoire de prestige. La prochaine étape en Sardaigne, du 5 au 8 juin, promet déjà un nouveau festival d’intensité sur les pistes de l’île méditerranéenne.
Dans la classe WRC2, Oliver Solberg (Toyota) a réalisé une démonstration magistrale avec sa Toyota GR Yaris Rally2. Après une déconvenue en 2024, le pilote suédois a pris sa revanche en dominant l’épreuve de bout en bout. Avec trois victoires d’étape le dimanche, il s’impose avec une avance de 51,8 secondes sur son rival Yohan Rossel (Citroën).
Lors de la dernière journée, qui comprenait six étapes, Oliver Solberg a maintenu la pression en ajoutant 3 autres victoires d’étape, réaffirmant leur domination. Avec ce succès, le pilote suédois n’est plus qu’à sept points du leader Rossel, après que tous deux aient participé à 3 des 7 épreuves programmées cette saison.
„Ce fut un long week-end, mais très agréable. Les fans étaient incroyables, je n’en avais jamais vu autant ; on ressentait leur énergie à bord de la voiture“, a commenté Oliver Solberg après la cérémonie d’arrivée. „L’équipe a fait un travail exceptionnel ; la voiture a fonctionné parfaitement tout au long de la course. Nous avons travaillé dur pour l’optimiser sur terre, et ça s’est vu.“
Yohan Rossel s’en sort bien
Dans la lutte pour le podium, Yohan Rossel a dépassé Gus Greensmith (Skoda) dimanche matin, profitant des problèmes du pilote britannique avec la pédale de frein et l’équilibre de la voiture, en raison de la charge supplémentaire de deux roues de secours. Ce dernier complète le podium à 16,4 secondes du pilote français.
Roope Korhonen (Toyota) a également excellé avec l’une de ses meilleures performances en WRC-2, terminant à la 4ᵉ place et en tête du classement WRC-2 Challenger.
Avec cette victoire, Oliver Solberg renforce ses espoirs de remporter le titre WRC-2 dans une saison qui s’annonce passionnante jusqu’à la dernière étape.
Photos : WRC/Toyota/Jaanus Ree/RedBull/DR
Une saison WRC qui s’annonce explosive
À l’issue de cette étape décisive, le Championnat du monde des Rallyes reste plus imprévisible que jamais. Elfyn Evans (Toyota) demeure leader au classement général avec 30 points d’avance sur Kalle Rovanperä, tandis que Sébastien Ogier grimpe dans la hiérarchie avec cette victoire de prestige. La prochaine étape en Sardaigne, du 5 au 8 juin, promet déjà un nouveau festival d’intensité sur les pistes de l’île méditerranéenne.
Photos : WRC/Toyota/Jaanus Ree/RedBull/DR