Présentée sous la majestueuse tour Eiffel lors de la soirée finale de la Fashion Week parisienne, cette ligne marque un moment de transition, entre héritage intemporel et modernité assumée.
Chaque pièce de cette collection témoigne de l’attention minutieuse de Vaccarello à la structure et à la forme. Avec une esthétique axée sur la rigueur, les créations se démarquent par leurs coupes impeccables et leur pureté graphique. Loin de l’exubérance ou de l’ornementation excessive, elles laissent parler la technicité de leur construction. Les vêtements fluides côtoient des silhouettes rigoureusement architecturées, créant un dialogue équilibré entre contraste et cohésion. Les matériaux, véritable point fort de cette saison, sont travaillés pour surprendre. La guipure, alliée à des tissus extensibles, devient le théâtre de contrastes tactiles, tandis que les étoffes couture classiques subissent un vieillissement précis pour un aspect volontairement usé, toutefois luxueux. Quant à la cigaline de soie, ornée de motifs animaliers et floraux, elle se réinvente grâce à une superposition de silicone, mêlant tradition et innovation dans une harmonie inattendue.
Le jeu subtil des couleurs confère une profondeur visuelle à la collection. Les noirs d’encre et les bleus abyssaux typiques de Saint Laurent dominent les silhouettes, enveloppant les modèles d’une intensité dramatique. Mais, à ces tonalités sombres viennent se juxtaposer des éclats chromatiques maîtrisés : des rouges primaires et des jaunes vibrants illuminent des robes à rubans ou des hauts scintillants, injectant une énergie électrique dans cet univers feutré.
Les accessoires, loin d’être des ajouts secondaires, incarnent ici des œuvres d’art à part entière. Les chaussures pointues, décorées de roses carrées en satin, traduisent une opulence subtile, tandis que les bijoux en cristal de roche , clin d’œil au matériau fétiche d’Yves Saint Laurent, insufflent une touche mystique et sophistiquée. Ces éléments renforcent le discours minimaliste du chef d’orchestre belge en y ajoutant des accents de luxe discrets.
Pour donner vie à cette collection, la scénographie de l’exposition s’est inspirée des textures minérales évoquées dans les créations. Un immense ovale en onyx était illuminé par des projections numériques de marbre brun, créant une atmosphère brute et envoûtante. Ce décor spectaculaire reflète les tensions entre solidité et légèreté, à l’image des vêtements eux-mêmes.
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