Sprint : En famille
Comme en Thaïlande, Marc Márquez continue d’écrire une année 2025 mémorable en dominant une fois de plus la course Sprint face à la détermination d’Álex Márquez, son frère. Retour sur cette course sprint haletante.
Marc Márquez (Ducati) renforce sa réputation légendaire. Parti en pole position après avoir pulvérisé le record du circuit de Termas Rio Hondo, il se présentait comme l’homme à battre. Pourtant, son frère cadet, Álex Márquez (Ducati Gresini) n’était pas décidé à lui rendre la tâche facile. Les deux frères ont offert un spectacle captivant, échangeant records et trajectoires millimétrées. C’est finalement dans l’avant-dernier tour que le grand frère a porté le coup décisif, creusant un écart irrésistible de 0,903 seconde. Une scène qui rappelle la férocité déjà vue lors de la manche thaïlandaise plus tôt cette saison.
Pecco Bagnaia (Ducati) complète le podium, mais son retard de près de 3,9 secondes sur les frères Márquez révèle l’intensité d’une lutte inégalée en tête. Johann Zarco (Honda LCR), auteur d’une belle remontée sur sa Honda au pied du podium, juste devant Fabio Di Giannantonio (Ducati VR46) et Marco Bezzecchi (Aprilia)
Dans les méandres du peloton, Pedro Acosta (KTM) avait pourtant promis un podium. Après une belle attaque initiale, une glissade tardive l’a relégué en neuvième position. Derrière, Franco Morbidelli (Ducati VR46) et Brad Binder (KTM) ont connu un accrochage malheureux au premier tour, tandis que Fabio Quartararo (Yamaha), longtemps dans le coup, s’est vu éjecté du top 10 en fin de course. La tension montait aussi entre Firmin Aldeguer (Ducati Gresini) et Miguel Oliveira (Yamaha Pramac) impliqués dans un incident analysé après la course. Quant à Joan Mir (Honda), il a brillé en battant son compatriote Padro Acosta dans l’ultime tour pour s’emparer de la 8ᵉ place.
Après cette victoire, Marc Márquez consolide son leadership avec 11 points d’avance sur Álex Márquez. Pecco Bagnaia, malgré sa régularité, se tient à distance respectable en troisième position, à 19 points du leader. La saison ne fait que commencer, mais une question brûle toutes les lèvres : qui parviendra à ralentir l’irrésistible ascension de Marc Márquez en 2025 ?
Course : Marc Márquez entre dans la légende avec un 90ᵉ triomphe en Argentine
Tout commence dans une ambiance électrique sur la grille de départ. Marc Márquez (Ducati) dominant le championnat avec brio, s’élance en pole position, tandis que son frère cadet Álex Márquez (Ducati Gresini) et Johann Zarco (Honda LCR) occupent respectivement la deuxième et troisième places. Dès l’extinction des feux, Marc prend les commandes, suivi de près par Álex et son coéquipier Pecco Bagnaia (Ducati). Mais, à peine le premier virage négocié, un accrochage spectaculaire entre Marco Bezzecchi (Aprilia) et Fabio Quartararo (Yamaha) élimine le premier, plongeant les spectateurs dans la stupeur. Pendant ce temps, Pecco Bagnaia et Johann Zarco (Honda LCR) se livrent un duel acharné pour le gain de la 3ᵉ place, offrant un spectacle haletant dès les premiers mètres.
Alors que l’attention se porte sur les frères Márquez, un autre héros s’illustre : Franco Morbidelli (Ducati VR46). Le pilote italien, absent des podiums depuis 2021, affiche une agressivité retrouvée. Après avoir surclassé Fabio Di Giannantonio (Ducati VR46), il s’attaque successivement à Johann Zarco puis à Pecco Bagnaia, s’emparant d’une 3ᵉ place méritée dans le 7ᵉ virage. Son retour en force ravive les souvenirs d’un talent que certains pensaient perdu.
Devant, le duel fraternel entre Marc et Álex Márquez atteint des sommets d’intensité. Profitant d’une erreur de son aîné au 4ᵉ tour, Álex Marquez s’empare brièvement de la tête. Mais, Marc Marquez, imperturbable, patiente, étudie les trajectoires et porte l’estocade décisive au 21ᵉ tour dans le virage cinq. Sa manœuvre, d’une précision chirurgicale, lui permet de s’échapper et de creuser un écart d’une seconde en seulement deux boucles.
À l’arrière, la bataille pour le top six fait rage. Ai Ogura (Aprilia Trackhouse), Pedro Acosta (KTM) et Brad Binder (KTM) s’engagent dans une série de passes d’armes mémorables, tandis que Fabio Di Giannantonio réalise une manœuvre audacieuse sur Brad Binder dans les derniers instants pour s’adjuger la 5e place. Le pilote japonais Ai Ogura, en lutte avec Pedro Acosta, laisse échapper des opportunités précieuses, mais prouve son potentiel au cœur du peloton.
Marc Márquez franchit la ligne d’arrivée sous les acclamations d’un public en délire, célébrant non seulement une quatrième victoire cette saison, mais également l’égalisation du record légendaire d’Ángel Nieto. Derrière lui, Álex Márquez termine second pour la 4e fois consécutive, confirmant son statut de rival redoutable. Franco Morbidelli, quant à lui, savoure un podium empreint de nostalgie et de renaissance. Pecco Bagnaia et Fabio Di Giannantonio complètent un top cinq dominé par Ducati, soulignant l’hégémonie de la marque italienne. Avec ce triomphe, Marc Márquez entre un peu plus dans l’histoire du MotoGP, mais la saison est encore longue. Sa quête de records semble sans limites, et le paddock n’a qu’une obsession : trouver qui sera capable de mettre fin à son règne éclatant.