Le MotoGP, revenu avec vigueur au Grand Prix de Grande-Bretagne après une longue pause estivale, a offert un spectacle digne d’un classique du dernier tour. Le champion du monde italien pourtant dominateur sur la majeure partie de la course, n’a pu résister à Aleix Espargaró qui a étudié sa proie pour lancer une attaque tardive et offrir à Aprilia sa deuxième victoire en catégorie reine. Cependant, Pecco Bagnaia s’est contenté de sa position finale, car il a engrangé 20 points supplémentaires, lui permettant de prendre la tête du championnat. Par Khalad et Lilia Gosselet

COURSE SPRINT :

Álex Márquez a remporté le sprint MotoGP sur le circuit britannique en battant Marco Bezzecchi. Le champion du monde en titre, Pecco Bagnaia, n’a terminé qu’en quatorzième position.

La course a reçu le statut „mouillé“, ce qui signifiait que les coureurs avaient le droit de changer de moto à tout moment. Marco Bezzecchi (DucatiVR46) s’est parfaitement envolé de la pole position avec Jack Miller (KTM) et Álex Márquez (Ducati Gresini) à ses côtés. Jack Miller a essayé d’emblée de virer en tête mais le poleman a réussi à lui fermer la porte pour garder la tête. Augusto Fernandez (Gas Gas) a été troisième pendant un certain temps, mais Alex Márquez a réussi à le dépasser, mais seulement pour une courte période avant que son jeune compatriote et Jorge Martin (Ducati Pramac) lui reprennent son bien au terme d’une bataille agressive. Pecco Bagnaia (Ducati) perd des places pour se retrouver à la neuvième position alors que Fabio Quartararo (Yamaha) ferme la marche en bout de peloton. Devant, Jack Miller profite d’une erreur de freinage de Marco Bezzecchi pour prendre le leadership, mais le pilote KTM fait une erreur, dont profite Jorge Martín durant un court moment avant que Jack Miller et Marco Bezzechi le repassent. Cependant, tous les deux sont surpris par Álex Márquez qui hors trajectoire, les passe simultanément pour prendre le large.

Photos : MotoGP/Redbull/Khalad/Michelin/DR

Le calvaire du champion du monde sortant se poursuit avec une dégringolade en douzième position, le pilote Italien est le plus lent de tous les pilotes derrière lui. Álex Márquez garde la tête, suivi comme son ombre de Marco Bezzecchi et un peu plus loin un tir groupé de pilotes dont Jack Miller, Maverick Viñales (Aprilia), Aleix Espargaró (Aprilia) et Jorge Martín qui perdent du temps sur le duo Ducati devant. À mi-course du sprint, l’avantage d’Alex Márquez sur Marco Bezzecchi commence à se creuser avec plus d’une seconde, tandis que ce dernier est désormais poursuivi de loin par Maverick Viñales. Jack Miller a quant à lui chuté à la septième position.

Alex Marquez impérial pour sa première

Sans commettre la moindre erreur, Alex Marquez baisse de rythme, mais garde sa position en maîtrisant un éventuel retour dans les derniers tours de son poursuivant. Mais alors que la pluie recommençait à tomber dans les deux derniers tours, le pilote VR46 tente de rattraper son retard sur son adversaire du team Gresini devant lui. Dans le dernier secteur, il ne restait plus qu’une poignée de dixièmes, mais pas assez pour donner un coup de rein fatal, voyant Alex Marquez remporter sa toute première victoire dans une course de MotoGP. Bien qu’il soit parti en troisième ligne, Maverick Viñales s’est assuré la dernière place du podium en surclassant Jack Miller. Son coéquipier Aleix Espargaro prend la cinquième place après s’être fait dépasser par Johann Zarco (Ducati Pramac). Sixième place pour Jorge Martin, devant Jack Miller, Augusto Fernandez et Brad Binder (KTM). Miguel Oliveira (Aprilia RNF) complète le top dix.

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COURSE :

Dans un tourbillon d’émotions et de vitesse, Aleix Espargaró a su s’imposer lors du Grand Prix MotoGP de Grande-Bretagne, surpassant l’actuel détenteur du titre, Pecco Bagnaia, lors de l’ultime tour. Brad Binder, quant à lui, a complété ce podium en se hissant à la troisième place.

Le début de ce week-end fut marqué par des conditions météorologiques capricieuses, mais le ciel a daigné se dégager pour la course principale. En conséquence, les pilotes ont opté pour des pneus slicks, la majorité privilégiant un pneu avant souple et un arrière intermédiaire. Seuls Johann Zarco (Ducati Pramac) et Enea Bastianini (Ducati) ont choisi un pneu arrière souple, tandis que Brad Binder (KTM) a préféré une configuration intermédiaire pour ses deux roues. Dès l’envol, Jack Miller (KTM) s’est propulsé en tête, surpassant Marco Bezzecchi (Ducati VR46) dès le premier virage. Jorge Martin (Ducati Pramac), parti septième, a été contraint de quitter la piste suite à un contact avec Brad Binder, le reléguant en queue de peloton.

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Par ailleurs, Alex Márquez (Ducati Gresini), vainqueur du sprint de samedi, a dû s’incliner face au champion du monde en titre. Un contact entre les deux pilotes a provoqué la chute d’une partie aérodynamique de la moto du pilote espagnol. Pecco Bagnaia (Ducati), après un sprint décevant où il n’a récolté aucun point, s’est lancé dans une offensive audacieuse. Il a d’abord dépassé son compatriote Marco Bezzecchi en fin de premier tour, puis a commencé à exercer une pression intense sur Jack Miller, qu’il a finalement dépassé sans encombre. Au troisième tour, Jack Miller, en difficulté avec sa KTM, a été poussé hors de la piste par Alex Márquez et Maverick Viñales (Aprilia), le reléguant à la quatorzième place. Plus loin, Joan Mir (Honda), qui roulait en vingt-deuxième position, a abandonné prématurément la course. L’ancien champion du monde 2020, de retour en MotoGP après une blessure, a chuté sans gravité. Son compatriote Alex Márquez n’a pas non plus terminé la course, son contact avec Pecco Bagnaia ayant endommagé sa machine et l’obligeant à abandonner. Au sixième tour, Marco Bezzecchi, alors deuxième, a chuté suite à un freinage tardif pour tenter de surprendre le leader. Il a perdu l’adhérence à l’avant et a terminé sa course dans les graviers, juste avant les barrières. Cette erreur a profité à Aleix Espargaró (Aprilia), Brad Binder et Maverick Viñales, qui se sont hissés respectivement en deuxième, troisième et quatrième position. Johann Zarco (Ducati Pramac), après avoir perdu le contact avec les leaders, est remonté en cinquième position devant Miguel Oliveira (Aprilia RNF). Derrière ce groupe, Luca Marini (Ducati VR46), Franco Morbidelli (Yamaha), Enea Bastianini (Ducati) et Marc Márquez (Honda) ont été rapidement dépassés par Fabio Quartararo (Yamaha).

Les pilotes confrontés à un dilemme de taille dans ces conditions

À mi-course, Maverick Viñales, faisant preuve d’une agressivité notable, a dépassé Brad Binder et son coéquipier Aleix Espargaró, et a commencé à mettre la pression sur Pecco Bagnaia.

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Cependant, le pilote officiel Ducati a résisté et a réussi à conserver sa place. Huit tours avant la fin, les drapeaux blancs et rouges ont été déployés en raison de la pluie détectée sur les radars. La pluie était également visible sur les visières des pilotes peu de temps après. Tous les concurrents en piste avaient la possibilité de changer de moto. Un moment d’hésitation qui a eu un impact significatif sur le rythme du leader, qui a été rapidement rejoint par Aleix Espargaró, Maverick Viñales et Brad Binder. Maverick Viñales a réussi à dépasser son coéquipier, suivi de Brad Binder, mais ces derniers, en échangeant leurs positions un instant, ont permis à Pecco Bagnaia de prendre une petite avance sur eux. Entre-temps, Marc Márquez a été surpris par le ralentissement soudain d’Enea Bastianini et a chuté. Dans les stands, Fabio Di Giannantonio (Ducati Gresini), Franco Morbidelli et Takaaki Nakagami (Honda LCR) sont repartis avec de nouvelles motos équipées de pneus pluie, mais leur rythme était nettement inférieur à celui du reste du peloton, indiquant que ce n’était pas une bonne décision. Pourtant, des pluies torrentielles menaçaient la fin de la course et dans ces conditions incertaines, Miguel Oliveira s’est montré à son aise en se hissant dans le top trois en très peu de temps, dépassant à la fois Maverick Viñales et Brad Binder dans plusieurs virages. Il a commencé à chasser pour prendre la deuxième position à Aleix Espargaró revenu tout près du leader.

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Brad Binder, également très fort dans ces conditions de transition, a pu répliquer au pilote portugais et le dépasser dans la ligne droite pour revenir en troisième position avant le dernier tour. Une fin de course palpitante où Aleix Espargaró a pris ses responsabilités dans l’ancienne ligne droite de départ, pour dépasser Pecco Bagnaia et prendre la première place jusqu’à la ligne d’arrivée.Aleix Espargaró a remporté la victoire à Silverstone, la seconde victoire en carrière du pilote catalan. La deuxième place a été prise par Pecco Bagnaia, suivi de Brad Binder. Miguel Oliveira, parti seizième, a terminé quatrième, Maverick Viñales cinquième, Martin sixième et Luca Marini, Jack Miller, Johann Zarco et Raul Fernandez ont complété le top dix. Fabio Quartararo a réalisé une première moitié de course fulgurante depuis le fond de la grille, mais s’est ensuite emmêlé avec Luca Marini avant de rouler sur son propre carénage jonché. Il s’est ensuite arrêté pour prendre sa deuxième moto pour tenter sa chance. Il prend le point de la quinzième place.

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Aleix Espargaró

„C’était dingue ! Il y a des jours comme celui -là où on se sent invincible. Je suis parti 12ᵉ mais je me suis tout de suite senti bien sur la moto. La pluie m’a un peu calmé, mais dès que ça a séché, j’ai pu attaquer. Une course folle !“

Pecco Bagnaia

„C’était piégeux ! J’ai fait le choix de contrôler la course, mais avec le pneu soft à l’avant, c’était limite et quand la pluie est arrivée, je ne savais pas ce que j’allais trouver derrière chaque virage.“

Brad Binder

„Il y a tellement s’espace sur ce circuit ! Quand il pleut un peu, c’est impossible de voir à quel endroit c’est sec ou humide. Je voulais gagner, mais un podium, ce n’est pas trop mal. On fera mieux en Autriche.“

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