FASHIONWEEK DE PARIS PRINTEMPS/ÉTÉ 2022 DÉFILÉ CHRISTIAN DIOR : Dior reprend des couleurs. 

FASHIONWEEK DE PARIS PRINTEMPS/ÉTÉ 2022 DÉFILÉ CHRISTIAN DIOR : Dior reprend des couleurs. 

Dans une ambiance toujours pandémique, Maria Grazia Chiuri a puisé dans les archives Dior pour s’inspirer de la liberté des créations des années 60 du directeur créatif de Dior de l’époque, Marc Bohan. Pour ce faire, la créatrice propose une collection stimulante pleine de couleurs, de graphiques de déclarations qui retranscrit la folie de la décennie 60, qui plus que toute autre parlait de révolution. Un retour aux sources pour la maison Dior, dont le show coloré rend un bel hommage à ces années fastes.
Par Khalad

La période de la pandémie semble être passée, en vain, car le temps des fermetures et des distances semble n’avoir servi qu’à étudier comment reprendre la vie pratique et sauver l’économie. Mais peu se sont penchés sur la façon et les solutions pour gérer les nouvelles cultures et les nouveaux besoins qui surgissent sans cesse. Maria Grazia Chuiri, elle, s’est concentrée sur cette partie afin de pouvoir répondre au changement et donner un nouveau souffle à la mode.
La mise en scène sur un podium en spirale super coloré est semblable à un jeu de l’oie. La mode devient presque un jeu et le spectacle une performance. Pour la scénographie, Maria Grazia Chuiri a fait appel à Anna Paparatti, une artiste italienne des années 60.


Photos: Getty Images/Alessandro Lucioni/Gorunway.com/Christina Fragkou/Abaca/Dior

Dans un décor coloré en trois dimensions sur une piste en spirale, le spectacle de cette collection semble contenir deux missions : la première donne un sens au „jeu de la mode“, composé d’une partie sérieuse (simplification et réactivité) et d’une partie ludique (spectacle). La deuxième mission semble indiquer la direction pour un redémarrage nécessaire.
Dans cette belle représentation, Maria Grazia Chuiri s’est appuyé sur une réinterprétation courageuse du travail de Marc Bohan.
Un chemin audacieux qui l’a conduite inévitablement à étudier les cultures et les événements des années 60, où l’union du sérieux artistique et de l’aspect ludique de la musique, de la danse, du divertissement étaient des expressions de l’art. La cohérence narrative de la collection se trouve précisément dans les élaborations d’une décennie qui a représenté un redémarrage incontestable après les années 1950.

Redémarrage en couleurs

Selon la créatrice, “ La mode est un mode d’expression, à la fois de ceux qui la crée et de ceux qui l’utilise „, qui poursuit, „Les vêtements sont une représentation de nos corps dans le présent et c’est pourquoi le système doit entrer en contact avec le changement, également en ce qui concerne les questions que pose la durabilité. Je ne pense pas qu’on puisse éviter le changement, il y a un aspect inhérent aux grandes marques liées au patrimoine qui risque d’être une prison. Il n’est pas possible d’établir un dialogue juste avec les femmes d’aujourd’hui. „


Photos: Getty Images/Alessandro Lucioni/Gorunway.com/Christina Fragkou/Abaca/Dior

Le jeu du non-sens est le mot-slogan qui court le long des murs de la pièce tout en musique live. Il n’est donc pas étonnant que des robes très différentes arrivent sur la scène du spectacle. Les mannequins gravissent les marches avec un rythme cadencé avant que ce ne soit à leur tour de défiler. De ce monde fait de nouveauté et de liberté, Maria Grazia Chiuri a pris la coupe A des robes et des graphismes en se concentrant sur le bloc de couleur dans une débauche de nuances lumineuses : jaune, vert, rouge, marine, orange, framboise. Au centre de tout, les vêtements d’extérieur, qui comprennent des micro-vestes à la coupe carrée, et qui deviennent l’enveloppe cocon des robes, bermudas, jupes et shorts. Des foulards en soie aux couleurs vives avec des fleurs ou dans une version plus animale. Des robes aux lignes simples et minimales, noires ou aux couleurs vives et avec une touche sensuelle, mais toujours dans une seule couleur. Des créations élégantes, féminines, résolument uniques. Les pantalons en jean et les vestes côtoient les vêtements typiques du monde du sport dans cette magnifique collection qui s’inscrit dans cette définition originale du prêt-à-porter avec la déclinaison de toutes les solutions de vêtements du quotidien. Surtout, cette dernière extravagance Dior a été un pur moment de plaisir mode. Un changement de références opportun et rafraîchissant qui montre la capacité de Maria Grazia Chiuri à s’adapter au paysage de la mode post-pandémique en constante évolution. Alors que les consommateurs recherchent continuellement quelque chose de frais, la créatrice a livré des vêtements spectaculaires qui mettent l’accent sur un message d’intrépidité et de liberté…

Photos: Getty Images/Alessandro Lucioni/Gorunway.com/Christina Fragkou/Abaca/Dior