Dès les premiers looks, la coupe incisive propre à McQueen se mêle à une sensualité brute. Les vestes militaires se décomposent, se fragmentent, se réinventent. Poches plaquées décalées, bustiers fendus, chemises en popeline tendues comme des nerfs : chaque pièce semble contenir une pulsion prête à éclater. Les jupes et pantalons taille basse flirtent avec la provocation, les boucles polies ajustent les bustiers comme des harnais de désir. Sean McGirr ne cherche pas à dompter le corps. Il le laisse parler. Il le laisse brûler.
La nature n’est pas ici décorative. Elle est vivante, inquiétante, sublime. Des imprimés d’insectes abstraits rampent sur des robes parachute en soie ondulante. Des dégradés de peinture brûlée et des ornements scintillants évoquent le feu, la cendre, la métamorphose. Les robes se drapent, se vrillent, se superposent comme des flammes dansantes. Les bottes en jacquard et les détails de corseterie libérés de toute tradition ajoutent à cette impression de rituel païen.
La collection évolue comme une montée en tension. Chaque silhouette est une étape vers la délivrance. Vers ce moment où l’on cesse de se contenir. Où l’on accepte l’instinct, le désir, la pulsion. Le styliste ne propose pas une esthétique, il propose une expérience, une traversée, une incandescence. Une mode libre, entre terre et ville, entre ordre et chaos. Une mode qui ne s’excuse pas d’être vivante.
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