Le rallye a débuté sous un épais brouillard, rendant la visibilité quasi nulle et les routes boueuses de la région de Bio Bío encore plus traîtresses. Kalle Rovanperä (Toyota) su naviguer avec prudence au départ, admettant que le gravier chilien ne correspondait pas à son style de pilotage. Cependant, au fil des spéciales, il a trouvé son rythme, prenant une avance décisive de 15,1 secondes sur son coéquipier Elfyn Evans (Toyota) samedi après-midi.
Elfyn Evans, a terminé à 23,4 secondes de Kalle Rovanperä, signant ainsi son meilleur résultat de la saison. Ott Tänak (Hyundai), a complété le podium avec un retard de 20,5 secondes sur Elfyn Evans. Malgré cette performance, la firme coréenne a perdu du terrain au championnat des constructeurs, Toyota réduisant l’écart à seulement 17 points grâce aux performances de Kalle Rovanperä et Elfyn Evans, ainsi qu’aux points cruciaux de Sébastien Ogier (Toyota).
Sébastien Ogier a été contraint à l’abandon lors de la 8ᵉ spéciale après avoir heurté un rocher, endommageant sa suspension avant. De son côté, Thierry Neuville (Hyundai), leader du championnat, a terminé à la 4ᵉ place, consolidant ainsi son avance de 29 points au classement général. Avec seulement deux épreuves restantes, le pilote belge est en bonne position pour remporter son premier titre de champion du monde des pilotes.
Sébastien Ogier a démontré une fois de plus son talent exceptionnel en remportant les trois spéciales de dimanche ainsi que la power stage, engrangeant ainsi 12 points malgré son abandon prématuré dans le rallye. „J’ai fait tout ce que j’ai pu pour gagner quelque chose pendant le weekend“, a-t-il déclaré à l’arrivée, „mais des erreurs stupides nous ont beaucoup coûté“. La tâche s’annonce ardue pour l’octuple champion , qui doit désormais espérer des abandons de Thierry Neuville lors des deux dernières manches en Europe centrale et au Japon pour avoir une chance de rattraper son retard.
Sébastien Ogier peut regretter sa décision initiale de ne participer qu’à une partie de la saison. Avec des victoires aux rallyes de Croatie, du Portugal et de Finlande, il s’est retrouvé en lice pour un 9e titre mondial et a décidé de s’engager pour le reste du championnat. Cependant, ses absences en Suède, au Kenya et en Pologne le pénalisent lourdement dans la course au titre.
Le Top 5 a été complété par Alexandre Fourmaux (Ford) suivi de Sami Pajari (Toyota), qui ont su tirer leur épingle du jeu malgré leur relative inexpérience sur ce terrain piégeux. Rebondissements inattendus, notamment avec l’abandon d’Esapekka Lappi (Hyundai) lors de l’avant-dernière spéciale. Le pilote finlandais Esapekka Lappi,a vu ses espoirs de marquer des points s’envoler lorsqu’il a été contraint à l’abandon lors de l’avant-dernière spéciale. En revanche, Martins Sesks (Ford), a eu plus de chance. Malgré la perte de son aileron arrière, il a réussi à terminer le rallye. Son coéquipier Grégoire Munster (Ford) a terminé, lui, en 7ᵉ place
WRC2 Doublé Citroën et titre constructeur en WRC2
Yohan Rossel et Nikolay Gryazin (Citroën) ont offert à DG Sport Competition le titre WRC2 Teams grâce à leur performance au Rallye du Chili. Yohan Rossel a remporté la victoire avec seulement 17,3 secondes d’avance sur son coéquipier après trois jours de compétition intense. Le pilote français a bénéficié d’un temps compensé après avoir été retenu derrière Oliver Solberg (Skoda) ce qui lui a permis de commencer la dernière journée avec une avance de 21,6 secondes. Malgré une pénalité de 10 secondes, il a su garder son sang-froid pour remporter la victoire.
Nikolay Gryazin (Citroën) a terminé second, tandis que Gus Greensmith (Skoda) a complété le podium après un demi-tête-à-queue dans lors de la Power Stage. Oliver Solberg, qui avait mené plus tôt, a terminé 4ᵉ. Ce dernier, ayant terminé ses 7 épreuves autorisées, doit maintenant attendre les deux dernières manches pour voir si Yohan Rossel ou Sami Pajari peuvent le dépasser pour le titre.