MUSIQUE CONCERT : L’adieu électrisant de 50 Cent à Paris

MUSIQUE CONCERT : L’adieu électrisant de 50 Cent à Paris

La Paris La Défense Arena, la plus vaste salle de spectacle d’Europe, a été le théâtre d’un événement historique dans l’univers du rap. Ce vendredi soir, près de 40 000 fans de tous âges, des vingtenaires aux quinquagénaires, se sont rassemblés pour célébrer une icône du hip-hop, 50 Cent. Cet événement marquait le 20ᵉ anniversaire de son album emblématique „Get Rich or Die Tryin'“, un classique intemporel qui a marqué une génération. Mais ce concert revêtait une signification particulière, car il annonçait le retrait de la scène musicale de l’artiste new-yorkais, qui se lance désormais dans une nouvelle carrière en tant que producteur de films et de séries. Par Lilia Gosselet

L’excitation était à son paroxysme dans les coulisses, alors que la première partie du spectacle était assurée par le talentueux chanteur Jeremih. Le public, impatient, prenait place dans la salle, attendant avec anticipation l’arrivée de 50 Cent. À 20h35, après quelques sifflements de mécontentement, Busta Rhymes a fait son entrée. Accompagné de son acolyte Spliff Star, le rappeur de 51 ans, toujours souriant et prêt à faire de l’humour, a proposé un medley de ses meilleurs titres. Sur „Look At Me Now“, il a démontré qu’il n’a rien perdu de son énergie ni de son débit rapide. Son passage s’est clôturé sur un puissant „Don’t this shit make a nigga wanna, jump jump !“, issu de „Pass the Courvoisier (Part II)“. La salle était en effervescence, mais l’excitation allait encore monter d’un cran.

Photos : Nicolas Leboeuf/Zenith/50 Cent/Live Nation/AP/DR

À 22h00, les lumières se sont éteintes à nouveau, des sirènes ont retenti à percer les tympans, un rectangle transparent entouré de néons et enfumé s’est alors ouvert pour laisser apparaître 50 Cent ! Avec „We on Some Shit“ en introduction, le rappeur a fait une entrée triomphale qui a déclenché une ovation de la foule. C’était le début d’un voyage musical. Le moment le plus mémorable du spectacle fut sans doute sa performance de „Candy Shop“, l’un de ses plus grands succès. 50 Cent a offert un spectacle aérien impressionnant, surgissant du ciel et traversant un écran cubique en mouvement pour atterrir sur scène, laissant le public ébahi. 50 Cent, toujours au sommet de son style, portait une série de tenues Louis Vuitton, des colliers massifs, des bagues étincelantes en diamant, et des montres de luxe. Tel un véritable caméléon du hip-hop, il a ébloui le public avec des changements de tenue rapides, passant d’un survêtement rouge à un ensemble blanc en un clin d’œil.

Show et chorégraphie millimétrés

Approchant la cinquantaine, 50 Cent ne montre aucun signe d’épuisement. Sa performance a été une véritable démonstration de son dynamisme inépuisable, déroulant un répertoire de ses plus grands succès, y compris „Wanksta“, „I Get Money“, „Hate It or Love It“, „If I Can’t“, „Magic Stick“, „How we do“, „Just a Lil Bit“, „Ayo Technology“, „Disco Inferno“, „Window Shopper“, „Best Friend“, „21 Questions“, et bien d’autres encore.

Photos : Nicolas Leboeuf/Zenith/50 Cent/Live Nation/AP/DR

Le concert a proposé une expérience totalement immersive, avec une scénographie impressionnante, des effets pyrotechniques et des chorégraphies envoûtantes exécutées par des danseuses talentueuses. La soirée a également été marquée par des moments singuliers, dont un hommage émouvant à Pop Smoke, un rappeur regretté, ainsi que la diffusion d’une interview de Duane „Keefe D“, suspecté du meurtre de Tupac Shakur, près de trois décennies après l’incident. Après avoir interprété un total de 27 morceaux, le spectacle s’est finalement conclu vers 23h30, avec une interprétation explosive de „I’ll Whip ya Head Boy“. Ce fut un adieu poignant de 50 Cent à la scène et les spectateurs sont rentrés chez eux avec des souvenirs impérissables, conscients d’avoir été témoins d’un moment légendaire de l’histoire du rap. Bien que certains admirateurs auraient souhaité que le spectacle se prolonge, ils pourront revivre ce moment magique grâce aux vidéos capturées sur leurs smartphones.

Photos : Nicolas Leboeuf/Zenith/50 Cent/Live Nation/AP/DR