Inspirée par les plus grands, la famille d’Aiya Kareem a joué un rôle prépondérant dans sa passion pour la musique. Son père, d’origine algérienne, avait pour habitude d’écouter du reggae, de la musique raï et des rythmes arabes, tandis que sa mère, adepte d’une philosophie hippie, était accompagnée d’artistes tels que Jimi Hendrix, les Rolling Stones et Eric Clapton. Cette diversité musicale, héritée de sa famille, se reflète dans sa propre musique. Les influences musicales occidentales d’Aiya Kareem ont joué un rôle crucial dans le développement de sa carrière musicale. Elle puise inspiration et énergie dans les performances de Michael Jackson, qui excellait tant dans le chant que dans la danse. Bob Marley représente pour elle un sentiment de „chez soi“, sa musique étant capable de la faire se sentir bien, peu importe où elle se trouve. Aiya Kareem est une artiste qui explore différents genres et expérimente plusieurs styles tels que la pop, le jazz ou encore le rock. Sa mère et son père, ensemble, incarnent l’exemple d’une histoire d’amour qui fonctionne et qui perdure.
Toujours en quête d’amour, elle s’inspire notamment de ces derniers „qui sont encore amoureux après toutes ces années“. On comprend dès lors pourquoi, pour ses compositions personnelles, ses sujets de prédilection gravitent principalement autour de l’amour, des ruptures, des relations toxiques qu’elle aborde avec un ton sexy, une sensualité et de la force.
Aiya Kareem a commencé à exprimer son talent artistique dès l’âge de quatre ans avec la danse. Parallèlement, ses parents ont toujours encouragé son amour pour la musique, et elle a commencé à chanter dans des groupes dès l’école primaire. Alors qu’elle fait sa première performance live au lycée, approuvée par sa professeure de musique, elle rencontre à la même période un ami producteur avec qui elle sortira ses premiers projets au Japon, en Allemagne et aux Pays-Bas. La jeune chanteuse rêvait grand et le marché musical néerlandais lui semblait trop petit : „Il n’y avait pas de place pour moi là-bas“. Ses expériences en tant qu’artiste l’ont alors, naturellement, encouragée à s’installer à New York, une ville qui vibre au rythme du R&B et de la musique pop et où tout parait possible. L’écriture a toujours été un exutoire pour Aiya Kareem. Enfant, elle avait déjà recours à cet art comme moyen de s’exprimer et de partager ses émotions. Elle nous raconte qu’étant petite, elle rédigeait des poèmes pour s’excuser auprès de ses parents lorsqu’elle faisait des bêtises. Aujourd’hui, l’écriture de chansons lui a permis de transformer ses expériences personnelles et les épreuves difficiles en un message universel auquel les gens peuvent se connecter. „Pour survivre, pour évacuer, la musique est ma seule solution“, dit-elle. Sa force réside dans son vécu riche en expériences, parfois douloureuses, qui lui permettent d’aborder une multitude de sujets avec une grande empathie. Elle exprime son cœur à travers des histoires qui résonnent avec son vécu, même lorsqu’elles sont destinées à d’autres. C’est ce qui lui permet également de mettre ses compétences d’écriture au service des autres, en composant des chansons pour d’autres artistes.
Comme elle le souligne, „c’est horrible pour mon cœur, mais magnifique pour mon travail „. Sensible et authentique, Aiya navigue entre des hauts et des bas intenses, puisant dans tous ses sens, de l’odorat au toucher, et faisant confiance aux énergies qui l’entourent. Pour elle, écrire des chansons est une forme d’expression personnelle et thérapeutique, à la fois pour elle-même et pour ses auditeurs. Le processus créatif d’Aiya Kareem est spontané. Elle crée ses chansons en écoutant attentivement les beats qu’elle trouve ou qui lui sont donnés et en cherchant la mélodie qui correspond le mieux à l’instrumentation. La chanteuse se connecte avec son cœur et laisse ses émotions la guider dans le choix des mots et des harmonies, créant ainsi des chansons authentiques et personnelles. Elle ressent intensément chaque expérience de vie et utilise tous ses sens pour créer des chansons qui captent l’essence de ces moments. De la tristesse à la joie, de la passion à la vulnérabilité, elle explore toute la gamme des émotions humaines dans sa musique. Ses chansons peuvent faire rire, pleurer, danser et résonner avec le public. Quand elle écoute ses propres chansons, c’est un mélange d’émotions : parfois sérieuses, parfois empreintes d’auto-dérision, mais toujours sincères. Bien qu’elle se laisse porter par la spontanéité, Aiya possède une forte éthique de travail. Assidue, elle s’efforce d’aider ses collaborateurs à atteindre leur plein potentiel afin de sortir le meilleur projet possible.
La pandémie de COVID-19 a eu un impact majeur sur l’industrie musicale, mais Aiya Kareem a continué à travailler sur de nouveaux projets. Elle a sorti un single intitulé „City on Lockdown“ qui aborde les thèmes de l’amour et de la solitude en période de pandémie. La chanson reflète son expérience personnelle alors qu’elle se trouvait à Amsterdam, loin de son partenaire aux États-Unis. Elle décrit les sentiments d’anxiété et d’incertitude qui l’ont envahie pendant cette période difficile. Être une artiste à New York, c’est un défi de tous les instants. Entre les coûts élevés de vie et les défis administratifs liés à l’immigration, Aiya Kareem sait ce que signifie lutter pour sa passion.
Plus particulièrement, en tant que femme dans cette industrie musicale, elle nous décrit l’importance de la confiance en soi, du respect de ses propres limites et de se créer une armure solide. Consciente des codes systémiques qui reposent sur l’hypersexualisation des femmes, elle choisit d’utiliser son image à son avantage, tout en préservant farouchement son intégrité professionnelle. Ce qu’elle aspire à transmettre à travers sa musique, c’est avant tout son histoire personnelle. Elle envisage ses chansons comme un vecteur permettant aux auditeurs de se connecter, de trouver un chemin vers la guérison et de s’immerger dans la musique. Malgré l’émergence de l’intelligence artificielle et des avancées technologiques, elle nourrit l’espoir que les gens continueront à privilégier l’authenticité et à ressentir des émotions profondes à travers la musique. Son nouveau single baptisé „Backseat“ qui vient juste de sortir en est le reflet. Son conseil pour ceux qui commencent leur voyage musical : „assurez-vous que c’est vraiment ce que vous voulez, soyez patients et ne sous-estimez pas le temps et l’engagement nécessaires pour réussir“. Elle insiste sur l’importance de la persévérance, de la patience et de la passion dans la poursuite d’une carrière musicale. Elle encourage également les artistes en herbe à rester authentiques et à ne pas craindre d’exprimer leur vérité à travers leur musique. Pour Aiya Kareem, la musique est bien plus qu’un simple divertissement, c’est un moyen d’expression, une forme d’art et une véritable vocation. Elle continue de tracer son propre chemin dans l’industrie musicale, inspirant d’autres artistes à faire de même. Sa musique, son histoire et son parcours sont un témoignage de sa passion, de son talent et de sa détermination à réussir dans le monde de la musique.
Contact : @iamaiya.k