C’est dans la majestueuse enceinte du Kulturschloss Lausitz, à Brandebourg, que s’est déroulée hier l’inauguration tant attendue de l’exposition „Rétrospective du film“. Les commissaires d’exposition, Uwe Marcus et Ariane Rykov, ont orchestré une soirée inoubliable, marquée par une affluence d’invités enthousiastes. Par Khalad

Préparation rigoureuse et accueil chaleureux

Uwe Marcus a rappelé la minutie et la rigueur nécessaires à la préparation de cette rétrospective. Le fruit de leurs efforts a été couronné de succès, les invités ayant salué l’événement avec une ferveur admirable. Les commissaires espèrent que cet enthousiasme se traduira par une affluence record au Kulturschloss Lausitz.

Photos : Musée Romy Schneider

Enjeux financiers et ambitions futures

Uwe Marcus et Ariane Rykov ont mis en lumière les défis financiers qui pèsent sur le Kulturschloss. Face aux refus récurrents des demandes de financement, le château mise sur une fréquentation accrue pour assurer sa survie. Malgré les difficultés, les commissaires restent optimistes et prévoient l’ouverture d’une nouvelle salle d’exposition dès le printemps prochain.

Le cinéma, outil de propagande

L’exposition explore la période de 1933 à 1945, durant laquelle l’industrie cinématographique fut instrumentalisée par le régime national-socialiste. Des œuvres telles que *Jud Süß* et *Kampfgeschwader Lützow* ont servi la propagande, tandis que des artistes comme Otto Wallburg et Joachim Gottschalk ont été persécutés. Wallburg, acteur apprécié, a été contraint à l’exil avant d’être déporté et assassiné en 1944. Joachim Gottschalk, confronté à l’imminence de la déportation de son épouse juive, s’est suicidé avec sa famille en 1941.

Destins brisés, l’impact du régime nazi sur les artistes

Renate Müller, actrice emblématique, a également subi les répercussions du régime à travers sa relation avec un homme juif. Sa mort en 1937 et l’expropriation de ses biens restent entourées de mystère. À l’opposé, Leni Riefenstahl a exalté le régime nazi avec des films tels que *Le Triomphe de la volonté* et *Olympia*, devenant une figure centrale de la propagande.

Photos : Musée Romy Schneider

Héritage cinématographique de Romy Schneider

Romy Schneider, dans ses dernières années, a interrogé la culpabilité de la génération de ses parents à travers son dernier film, *Die Spaziergängerin von Sanssouci* (1982). Ce long-métrage, dédié à son fils David et à son père, retrace l’histoire de Max Baumstein, président d’une organisation de défense des droits de l’homme qui tire sur l’ambassadeur du Paraguay et raconte en flashbacks les mauvais traitements qu’il a subis de la part des SA et son émigration.

Un vrai rendez-vous culturel

Cette exposition promet d’être un événement phare pour les passionnés de cinéma et d’histoire, offrant une plongée captivante dans une période déterminante de l’histoire cinématographique. Le Kulturschloss Lausitz s’affirme ainsi comme un lieu incontournable de la culture en Lusace.

Photos : Musée Romy Schneider