Alessandro Michele, connu pour son style anticonformiste et son flair unique, a fait un retour triomphal en prenant les rênes de Valentino. Avec sa casquette de baseball et ses perles, il a ramené son énergie créative et son esprit audacieux à la maison italienne. Durant son mandat chez Gucci, il a triplé les revenus de la marque et l’a transformée en une icône de la mode. Maintenant, il apporte cette même magie à Valentino, ravivant ainsi la rivalité historique entre les deux maisons italiennes.
La collection présentée par le nouveau désigner a fusionné la sophistication romaine de Valentino avec son esprit rebelle. Le défilé a mis en avant des vestes féminines impeccables, des anneaux de nez en cristal, des robes à volants romantiques et des vestes kitsch de groom. Les mannequins, voilés ou ornés de bijoux, incarnaient un mélange de haute bourgeoisie des années 70 et de génération Z tatouée et perlée. Chaque détail, chaque silhouette racontait une histoire, inspirée des archives des années 70, 60 et début 80, avec le rouge allumette emblématique de Valentino brillant de mille feux.
Valentino, bien que plus petit que Gucci, aspire à rivaliser avec les grands noms de la mode grâce à l’ambition de Kering, qui détient 30 % du capital. Alessandro Michele, avec ses créations excentriques, capte l’imagination et attire l’attention, rendant la mode accessible et inspirante pour un public plus large. Ses vêtements, bien que parfois polarisants, sont conçus pour captiver et inspirer, mêlant style et substance.
Le nouveau venu a décrit cette collection comme „un enchantement du monde“, mêlant sophistication et iconoclasme. Son travail, profondément personnel, trouve un nouveau foyer chez Valentino, promettant de continuer à captiver et à inspirer le monde de la mode. Derrière ce fouillis tumultueux, Alessandro Michele évoque un monde très spécifique : un iconoclasme sophistiqué et voluptueux, doté d’un égo démesuré, mais d’un charme fou. Le scénario est ici inspiré de son succès chez Gucci, mais les références sont nouvelles et propres à Valentino.
Les visages des mannequins étaient voilés, ombragés de façon spectaculaire sous des chapeaux à motifs ou décorés de bijoux enfilés d’une molaire à l’autre de façon à reposer sur la lèvre inférieure. Des sacs à main pour adultes étaient portés avec les lanières de chaîne traînant en désordre, comme un ours en peluche porté par un seul bras. Cela n’aurait pas dû fonctionner, mais c’est pourtant ce qui s’est passé. Chaque couche, chaque silhouette était précise. „Chaque détail avait une histoire. Le nez et la bouche étaient décorés“, a déclaré Alessandro Michele, car la mode est une affaire de sens. Il a pris des références d’archives des années 1970, „l’âge d’or de Valentino“, ainsi que des pépites des années 1960 et du début des années 1980. Le rouge allumette, couleur maison de Valentino, brillait de mille feux.
Valentino fait environ un cinquième de la taille de Gucci, mais Kering, son propriétaire, a l’ambition de l’agrandir pour concurrencer les grands noms de la mode. Pour cela, Valentino doit attirer l’attention du public, et c’est là qu’intervient le nouveau directeur artistique. Ses vêtements excentriques ne sont pas du goût de tout le monde, mais il crée une mode qui capte l’imagination, car son esthétique est autant une question de style que de vêtements. Alessandro Michele a salué les applaudissements du public à la fin de son spectacle, vêtu d’une chemise à carreaux rouges et d’un jean en déclarant : „Mon travail vient de mes tripes. Il est clair que c’est à propos de moi. Mais j’ai un magnifique nouveau foyer“