Il est des victoires qui résonnent comme des marqueurs historiques. Sébastien Ogier, déjà icône du rallye mondial, vient d’en ajouter une à son palmarès en décrochant son 64ᵉ succès en WRC lors du Rallye de Sardaigne. Une performance monumentale qui fait de lui l’homme le plus titré sur cette épreuve, surpassant son illustre compatriote, Sébastien Loeb. Par Khalad

Bataille de titans sous le soleil méditerranéen

L’épreuve sarde s’annonçait rude avec ses 16 spéciales traîtresses sur terre, où la moindre erreur pouvait faire basculer le classement. Pourtant, Sébastien Ogier (Toyota), ont su dompter le défi en s’imposant avec 7,9 secondes d’avance sur Ott Tänak (Hyundai). Dès le vendredi, l’ouverture de la route aurait pu lui jouer des tours, mais le multiple champion pilote français a fait preuve d’un sang-froid exceptionnel. Thierry Neuville (Hyundai) et Adrien Fourmaux (Hyundai) un temps en tête, ont vu leurs espoirs s’effondrer suite à des erreurs fatales. Sébastien Ogier a alors su saisir l’opportunité et prendre le contrôle dès la 6ᵉ spéciale, en creusant un léger écart face à Ott Tänak.

Photos: Jannus Ree/ RedBull/Toyota/WRC/DR

Gestion millimétrée et un final sous haute tension

Le samedi, Adrien Fourmaux, malheureux, a perdu près de quatre minutes à cause d’un problème mécanique, provoquant un imbroglio obligeant les organisateurs à réajuster les temps. Sébastien Ogier, en stratège, a creusé l’écart, tandis que Ott Tänak, amputé par une crevaison, limitait les dégâts. Mais l’expérience parle dans les moments décisifs. Dimanche, malgré un tête-à-queue et une frayeur avec un arbre, Sebastien Ogier a tenu bon pour franchir la ligne en vainqueur. Kalle Rovanperä (Toyota) s’offre la 3ᵉ place, accompagnée des 10 points de la Power Stage, tandis qu’Elfyn Evans (Toyota), leader du championnat avant l’étape, échoue au 4ᵉ rang après un rallye difficile.

Photos: Jannus Ree/ RedBull/Toyota/WRC/DR

WRC-2 : Roberto Dapra, l’incroyable coup du destin

Le pilote italien Roberto Dapra (Skoda) a vécu un véritable conte de fées. 5ᵉ au matin de la dernière journée, il a profité d’une cascade d’abandons et d’incidents pour renverser la hiérarchie. Emil Lindholm (Skoda), pourtant leader jusqu’à trois spéciales de l’arrivée, est parti à la faute, suivi par Lauri Joona (Skoda). Le local de l’épreuve a alors mis un coup d’accélérateur en doublant Kajetan Kajetanowicz (Toyota) et Martin Prokop (Skoda), décrochant une victoire inattendue.

Oliver Solberg au-dessus du lot, pour la forme

Dans un top 8 complètement bouleversé, Jan Solans (Toyota), rapide, mais irrégulier, termine 4ᵉ, tandis que Pablo Sarrazin (Citroën) s’accroche dans le peloton. Yohan Rossel (Citroën) après une sortie de route, et son frère Léo (Citroën), victime d’un contact avec un arbre, voient leurs espoirs s’évaporer. Oliver Solberg (Toyota), malgré une domination sur l’ensemble du rallye, ne figurait pas au championnat, mais a confirmé son talent avant de revenir en Grèce. Quant à Nikolay Gryazin (Skoda), il mise désormais sur les prochaines manches rapides pour viser les sommets.

Photos: Jannus Ree/ RedBull/Toyota/WRC/DR