La Toyota GR Yaris Rally1 du champion français, pilotée avec maestria, a dominé le terrain sinueux et traître du Monte-Carlo dès le départ. Cette année, les conditions météorologiques capricieuses, mêlant pluie, glace noire et asphalte sec, ont ajouté une dimension supplémentaire à cette épreuve déjà légendaire. Mais pour Sébastien Ogier (Toyota), rien n’a pu entraver leur route vers la victoire.
Le légendaire Col de Turini, point culminant du rallye avec sa célèbre Power Stage, a testé la stratégie et le choix des pneumatiques des concurrents. Une fois de plus, Sébastien Ogier a fait preuve de son talent inégalé, reléguant son coéquipier Elfyn Evans (Toyota) à 18,5 secondes.
Les bolides de classe WRC1, désormais dénués du coûteux système hybride, n’ont rien perdu de leur fougue. Les pilotes ont dû composer aussi avec une nouveauté inattendue : les fumigènes et pétards des spectateurs, créant un environnement spectaculaire, mais perturbant pour la concentration.
Thierry Neuville (Hyundai), a connu un rallye tumultueux. Après une prise de tête prometteuse, des incidents mécaniques et une sortie de route glacée ont compromis leurs chances de victoire. Le pilote belge cède ainsi la place à son coéquipier Adrien Fourmaux (Hyundai), impressionnant pour son premier rallye avec la firme coréenne.
Sébastien Ogier, de retour en tête après les déboires du champion du monde en titre, n’a plus jamais lâché le commandement. „Quelle fin de semaine incroyable ! Cette victoire, je la dédie à mon oncle disparu il y a un an. Il était avec moi tout au long de ce rallye“, a-t-il déclaré, visiblement ému, au micro du WRC.
Le double champion du monde 2022-23, Kalle Rovanperä (Toyota), discrètement efficace, termine à la 4ᵉ place. Le pilote finlandais est de retour pour défendre son titre, démontrant déjà sa détermination. Ott Tänak (Hyundai) et Thierry Neuville complètent le top six, malgré des difficultés rencontrées en cours de route.
Joshua McErlean (Ford), nouveau venu en Rally1 avec MSport, a connu une première expérience difficile, terminant septième.
WRC-2 : Hat-Trick historique pour Yohann Rossel
Yohan Rossel (Citroën) a signé une performance historique en remportant le Rallye Monte-Carlo dans la catégorie WRC2 pour la troisième année consécutive. Une victoire éclatante qui lance idéalement sa saison 2025.
Le pilote français, au volant de sa Citroën, a dû batailler ferme avec son ancien coéquipier Nikolay Gryazin (Skoda) tout au long du rallye. Bien que le pilote russe ne soit pas éligible aux points WRC2 ce week-end, sa présence a constitué un défi de taille pour Yohann Rossel. Mais le talent et la détermination du pilote cannois ont fini par l’emporter, lui permettant de démarrer sa saison avec les 25 points de la victoire.
L’édition 2025 du Rallye Monte-Carlo a vu un podium entièrement tricolore en WRC2. Éric Camilli (Hyundai), a su tirer parti de la non-inscription des pilotes Skoda, Nikolay Gryazin et de Gus Greensmith (Skoda) pour décrocher la deuxième place. De son côté, Léo Rossel (Citroën), champion de France, a fait des débuts remarqués en mondial en montant sur la troisième marche du podium. C’est la première fois dans l’histoire du WRC que deux frères partagent un podium, un moment historique et émouvant pour la famille Rossel.
Oliver Solberg (Toyota) de son côté a fait sensation lors de son premier rallye en WRC avec la Toyota Yaris Rally2, en signant le meilleur temps provisoire de la Power Stage dans sa catégorie. Bien qu’il ne soit pas inscrit pour marquer des points WRC2, il a terminé à une remarquable 6ᵉ place, malgré des ennuis le premier jour. Le pilote suédois a ensuite été pénalisé de cinq minutes pour un dérapage spectaculaire et potentiellement dangereux dans la fameuse épingle du Fairmont, jugeant que la „conduite d’exhibition“ était interdite selon le règlement.