Le format de cette année, exceptionnellement court avec moins de 300 km de spéciales, a transformé l’événement en un sprint haletant. Les équipes de WRC, habituellement rompues à l’endurance, ont dû adapter leur stratégie à cette cadence effrénée. Et quelle bataille ! Ott Tänak (Hyundai) a livré une lutte sans merci contre Sébastien Ogier (Toyota), la victoire semblait promise au pilote français, partiel champion de la saison, mais le destin en a décidé autrement. Une crevaison inopportune dans le dernier kilomètre de la Power Stage a renversé la vapeur, offrant à Ott Tänak une victoire historique d’un souffle, deux dixièmes de seconde, un écart jamais vu depuis le Rallye de Jordanie en 2011.
La journée de samedi avait laissé le pilote estonien à 17,1 secondes derrière, mais sa détermination n’a jamais faibli.
Dimanche matin, ils ont attaqué avec vigueur, réduisant l’écart à 6 secondes avant la dernière spéciale. La crevaison de Sébastien Ogier a scellé le sort de la course, mais c’est la persévérance d’Ott Tänak qui a capturé les cœurs, prouvant son retour en force dans la course au championnat. Pendant ce temps, Son coéquipier Thierry Neuville, leader du championnat, a vu ses espoirs s’envoler dans un tonneau lors de la 8ᵉ spéciale, laissant la 3ᵉ place à son second coéquipier Dani Sordo (Hyundai). Cette performance permet à Hyundai de renforcer sa position en tête du championnat des constructeurs, devant Toyota et Ford. Pour ce denier, le rallye a été marqué par la performance de Grégoire Munster (Ford), qui a obtenu son meilleur résultat en WRC avec la Puma hybride. Week-end compliqué pour son coéquipier Adrien Fourmaux (Ford) après ses problèmes et son abandon, le vendredi, le pilote français n’a inscrit que 3 points ce week-end en Sardaigne. Elfyn Evans (Toyota) a été en retard pendant une grande partie du week-end en Sardaigne, mais le polonium gallois s’est progressivement amélioré après une crevaison dans la première spéciale. Mais c’est la poussière des chemins sardes qui a été le véritable juge de paix, épargnant les mécaniques et révélant les limites des pilotes.
WRC-2 : Sami Pajari dans le bon tempo
Sami Pajari (Toyota) a décroché sa première victoire en WRC2 de la saison lors du rallye de Sardaigne, dominant presque toutes les étapes. Après une deuxième place en Suède et un incident malheureux au Portugal où il a percuté un bloc de béton, Sami Pajari était déterminé à obtenir un bon résultat en Sardaigne. Il a exprimé son soulagement et sa satisfaction après avoir prouvé que le rythme qu’il savait avoir était bien réel. Yohan Rossel (Citroën) a réalisé une remontée impressionnante pour finir deuxième, résistant à une tentative de dépassement de Jan Solans (Toyota), le vainqueur de l’épreuve au Portugal.
Le pilote français avait subi une crevaison le vendredi, perdant près de deux minutes et tombant à la 18ᵉ place, mais il a réussi à remonter sur le podium grâce à une série de victoires d’étapes le samedi.
Jan Solans a tenté de rattraper son retard le dimanche matin, réduisant l’écart avec Yohan Rossel à seulement 3,8 secondes avant la dernière spéciale. Cependant, il a endommagé la carrosserie de sa Yaris en sortant trop large et en heurtant une clôture. Une crevaison arrière lors de la Power Stage a finalement ruiné ses chances de prendre la deuxième place, le reléguant à la troisième position. Malgré cela, le jeune pilote espagnol était satisfait de sa performance, estimant qu’il avait conduit intelligemment et était resté sur la route tout au long du rallye. Martin Prokop (Skoda) a défendu avec succès la quatrième place contre Kajetan Kajetanowicz (Skoda) le dimanche matin, le devançant de 3,9 secondes pour conserver sa position.