Le 27 juin, Barcelone s’embrasera. Le contre-la-montre par équipes inaugural fera claquer les roues sur les pavés catalans, et les premières secondes s’envoleront comme des promesses. Les formations s’élanceront dans un ballet millimétré, les visages tendus, les ambitions déjà à vif. Puis viendront les Pyrénées. Dès la 6ᵉ étape, le peloton grimpera vers Gavarnie-Gèdre, inédit sommet d’arrivée, après avoir avalé l’Aspin et le Tourmalet. Les favoris se dévoileront.… les regards se croiseront, les jambes parleront.


La diagonale vers les Alpes sera piégeuse. Le Lioran, le col de la Griffoul, le Grand Ballon… autant de noms qui feront trembler les mollets et chavirer les classements. La 13ᵉ étape, entre Dole et Belfort, s’annoncera comme la plus longue, 205 kilomètres de tension, de bordures, d’échappées désespérées. Puis viendra la dernière semaine. Le chrono entre Evian et Thonon, 26 kilomètres de pièges, de relances, de vérité. Et surtout, le double rendez-vous avec l’Alpe d’Huez. Une première montée classique, puis une étape reine dantesque : Croix de Fer, Télégraphe, Galibier, Sarenne. 5 600 mètres de dénivelé. Le Tour basculera là, dans la douleur et la lumière.
Le 19 juillet, Paris offrira un final inédit. Trois ascensions de la butte Montmartre, la rue Lepic, la place de l’Étoile. Un parfum de classique, une ambiance de feu. Les sprinteurs encore debout s’y disputeront la gloire, mais tous les regards se tourneront vers le maillot jaune. Un nouveau nom viendra-t-il bouleverser l’ordre établi ?
Le 1ᵉʳ août, le Tour de France Femmes s’élancera de Lausanne. Une boucle autour du Léman, deux ascensions pour planter le décor. Le lendemain, entre Aigle et Genève, les coureuses longeront les rives du lac, salueront le siège de l’UCI, et entreront dans le vif du sujet. Dès la 3ᵉ étape, le peloton basculera en France. Le Jura, la Bourgogne, le Beaujolais. Le contre-la-montre entre Gevrey-Chambertin et Dijon, 21 kilomètres, un clin d’œil à la Côte-d’Or, départ nᵒ 21. Puis viendra le Mont Brouilly, juge de paix de la 5ᵉ étape, avec ses 3 kilomètres à 7,7 %. Les grimpeuses y feront parler la poudre.
Le 7 août, le Géant de Provence s’imposera comme l’étape reine. Depuis La Voulte-sur-Rhône, les coureuses grimperont le col de la Grande Limite, celui du Colombier, avant d’attaquer les 15,7 km à 8,8 % du Ventoux. La 8ᵉ étape, entre Sisteron et Nice, sera la plus longue : 175 km sur la route Napoléon. Et le dernier jour, quatre boucles autour de Nice, le col d’Èze, le Vinaigrier, les Quatre Chemins… Un final explosif, un suspense intact. La Promenade des Anglais, une fois encore, deviendra le théâtre d’un sacre.
Le Tour 2026 ne racontera pas une histoire. Il en racontera deux. Celle des hommes, celle des femmes. Deux récits parallèles, deux épopées brûlantes. Des cols, des sprints, des larmes. Et au bout, deux vainqueurs.