Au-dessus du lot, ce week-end, Aleix Espargaro a encensé à domicile un public qui lui est acquis en s’imposant lors des deux courses. Un véritable récital du pilote catalan dans un grand-prix chaotique, entrainant dans son sillage son coéquipier aussi performant pour un doublé historique pour le constructeur Aprilia en catégorie reine.  Par Khalad

Sprint :  Super Aleix

Aleix Espargaró a remporté sa première victoire dans une course sprint du Championnat du Monde MotoGP. Le pilote catalan a été impérial sur son circuit national, devançant Pecco Bagnaia ainsi que son compatriote et coéquipier Maverick Viñales

Quelques gouttes de pluie sont tombées lors du tour de formation, mais elles n’ont pas suscité d’inquiétude quant à la perturbation de la course. Toutefois, par mesure de sécurité, les motos de réserve équipées pour la pluie étaient prêtes au cas où. Au départ, Pecco Bagnaia (Ducati), auteur d’une pole position record, a conservé sa position, suivi des deux pilotes officiels Aprilia. Pour une fois, Maverick Viñales (Aprilia) a réussi dans cet exercice. Derrière, Aleix Espargaró (Aprilia), Jorge Martín (Ducati Pramac) et Marco Bezzechi (Ducati VR46) sont restés dans leur sillage. Jack Miller (KTM) ainsi que Fabio Quartararo (Yamaha) ont freiné trop tard pour le premier virage, sont sortis de la piste avant de la reprendre, mais se sont retrouvés en fond de classement.

Photos : MotoGP/Khalad/Michelin/DR

Dès le deuxième tour, Aleix Espargaró s’est détaché de son coéquipier avant de partir à l’assaut du leader italien. Les quelques gouttes de pluie n’ont pas affecté les conditions de piste, permettant à Pecco Bagnaia et Aleix Espargaro de s’éloigner du reste du peloton. Trois tours plus tard, le pilote Aprilia s’est suffisamment rapproché de la Ducati pour tenter une attaque au bout de la ligne droite de départ, mais le champion du monde a parfaitement défendu sa position au freinage.

Aleix survole

Un tour plus tard, Aleix Espargaró prenait encore plus d’élan et restait à égalité avec Pecco Bagnaia au freinage. Mais le pilote local a tellement bien retardé son freinage, annihilant ainsi toute possibilité pour son rival de rentrer à l’intérieur et de contre-attaquer. Après avoir pris la tête, il a rapidement creusé l’écart pour se diriger avec confiance vers sa première victoire en course sprint. Intouchable en tête, il a franchi le drapeau à damiers avec un peu moins de deux secondes d’avance, établissant un rythme que même le champion du monde en titre ne pouvait égaler. Maverick Viñales a également tenté d’attaquer Pecco Bagnaia, cependant ce dernier a bien négocié sa défense pour contrer les plans du pilote catalan. Finalement, les deux hommes étaient séparés par 51 millièmes de seconde à la ligne d’arrivée.

Photos : MotoGP/Khalad/Michelin/DR

Brad Binder (KTM) a fait tout ce qu’il a pu pour rester dans la course, mais il s’est retrouvé à huit dixièmes du top trois à la ligne d’arrivée. Jorge Martín, quatrième au départ, a commis une erreur dans le premier virage et est sorti de la piste au début du troisième tour, ce dont Brad Binder, qui le suivait, a profité. Après avoir gagné la position, il l’a conservée tout au long de la course pour terminer au pied du podium devant Miguel Oliveira (Aprilia RNF). Johann Zarco (Ducati Pramac), auteur d’un choix de pneus délicat, a réussi à dépasser Marco Bezzechi dans le dernier virage pour la septième place, et le top dix a été complété par Enea Bastianini (Ducati) et Álex Márquez (Ducati Gresini).

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COURSE : Doublette catalane historique

Aleix Espargaró (Aprilia) a confirmé sa domination à domicile en s’imposant dans la course principale devant son coéquipier Maverick Viñales (Aprilia). Plus qu’un succès, les deux pilotes offrent un doublé historique en MotoGP pour l’usine de Noale. Jorge Martin (Ducati Pramac) complète le podium.

Alors que les feux s’éteignaient pour la première fois, Enea Bastianini (Ducati) était un peu trop chaud dans le premier virage, en perdition, il n’avait nulle part où aller alors que le peloton basculait. Le pilote Ducati a percuté l’arrière de la moto de Johann Zarco (Ducati Pramac), provoquant instantanément leur chute et entraînant avec eux Alex Márquez (Ducati Gresini), Marco Bezzecchi (Ducati VR46) et Fabio Di Giannantonio (Ducati Gresini) dans le bac à graviers. Pecco Bagnaia (Ducati) est resté en tête, mais seulement jusqu’au deuxième virage. Le champion du monde en titre a subitement dérapé et est tombé violemment de sa moto.

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Le pilote italien a atterri en pleine piste, au milieu de toutes les motos en pleine charge, qui ont réussi à l’éviter par chance, à l’exception de Brad Binder (KTM) qui, impuissant, n’a pas pu l’éviter complètement. La course a été immédiatement interrompue par le drapeau rouge, et Pecco Bagnaia ainsi qu’Enea Bastianini ont ensuite été emmenés au centre médical. Enea Bastianini s’est blessé à la main et à la cheville lors de la chute, tandis que Pecco Bagnaia, plus gravement touché, s’en sort toutefois sans fractures notables. Largement fautif, le pilote Ducati N°23 a reçu une pénalité d’un long tour pour cet incident. Un second départ a eu lieu depuis la grille de départ initiale, sans la participation des deux pilotes officiels Ducati. Cette fois, Jorge Martin a réalisé le meilleur départ en prenant la tête depuis la sixième place, profitant de la place vide du poleman pour prendre l’avantage. Mais la réplique instantanée d’un mouvement ferme de Maverick Viñales, auteur encore d’un super envol, lui a permis de prendre la tête.

Photos : MotoGP/Khalad/Michelin/DR

Aleix Espargaró est en troisième position avec les mains pleines avec Miguel Oliveira (Aprilia RNF). Au 3e tour, Aleix Espargaró a dépassé Jorge Martin, et au tour suivant, Miguel Oliveira a fait de même, offrant ainsi un triplé inédit pour Aprilia sur le moment.

Une claque pour Ducati

Mais Jorge Martin, loin d’être largué, a repris son bien au pilote portugais, mais il ne menace plus les pilotes officiels Aprilia, qui sont dans une classe à part. Après avoir mis la pression sur son coéquipier, Aleix Espargaró a ensuite perdu quelques dixièmes après une erreur à 12 tours de l’arrivée. Mais tour après tour, le numéro 41 comblait l’écart avec son équipier, le traquant ensuite durant quelques tours afin de saisir sa chance de prendre le relais. À quatre tours de l’arrivée, Aleix Espargaró est passé à l’action. Côte à côte le long de la ligne droite principale, il s’est jeté subitement à l’intérieur sur Maverick Viñales au premier virage. Brutal, juste, ou les deux à la fois, ce dernier a été envoyé large vers la partie « long lap », laissant ainsi Aleix Espargaró prendre la tête de la course. Les rôles, désormais inversés, Maverick Viñales en retrait, une fois de retour sur la piste, a cherché à reprendre le leadership en vain. Cela semblait impossible, puis invraisemblable, mais dans le dernier tour, le n°12 a commencé à se rapprocher suffisamment pour faire transpirer son coéquipier.

Photos : MotoGP/Khalad/Michelin/DR

Sous la pression, Aleix Espargaró est resté calme pour franchir la ligne d’arrivée et réparer sérieusement son erreur de décompte des tours de 2022. Maverick Viñales, bien qu’il ne soit pas sur la plus haute marche, a contribué à une journée véritablement historique pour Aprilia, puisqu’il n’a terminé qu’à 0,377 seconde du vainqueur pour ce doublé. Jorge Martin, en solitaire, a franchi la ligne d’arrivée à la 3e place, devant les Aprilia et devant son coéquipier Johann Zarco (Ducati Pramac), qui a dépassé Miguel Oliveira à 5 tours de l’arrivée, assurant ainsi la 4e place. Alex Marquez a terminé 6e après une belle bagarre avec Fabio Quartararo (Yamaha) et Jack Miller (KTM), qui ont respectivement terminé 7e et 8e. Augusto Fernandez (GASGAS) a décroché la 9e place grâce à un dernier coup de souffle sur Fabio Di Giannantionio, qui a complété le top 10. Luca Marini (Ducati VR46) a remporté un duel contre son coéquipier Marco Bezzecchi pour la 11e place, juste devant Marc Marquez (Honda) 12e.

Photos : MotoGP/Khalad/Michelin/DR