Calmes d’ordinaire le dimanche matin, Les Champs-Élysées sont en effervescence ce dimanche matin. Pas moins de 30 000 personnes s’apprêtent en effet à participer après une année de disette et deux reports à la nouvelle édition du Marathon de Paris. Une épreuve internationale attendue qui traversera 7 arrondissements et devrait réunir plus de 450 000 spectateurs. Le Marathon de Paris est un des plus beaux marathons du monde, du départ sur les Champs Elysées à l’arrivée de l’avenue Foch, son parcours offre un environnement qui jalonne l’histoire de Paris, de la place de l’Etoile au bois de Boulogne en passant par l’Opéra, le Louvre, les quais de Seine et la Tour Eiffel.
Forte de sa réputation et de son prestige, l’épreuve a dû faire face à la pandémie durant plus d’une année, mais revient encore plus en phase avec les nouvelles normes à la fois sanitaires et écologiques. Au-delà de la ferveur des coureurs et du public, les organisateurs ont tenu à responsabiliser tous les participants ou accompagnants en mettant en place des initiatives afin de limiter son impact environnemental. Exit les milliers de bouteilles en plastique jetées sur le bord des trottoirs, ou autres sweat-shirts abandonnés au départ, des bacs et tout un personnel sont en charge de veiller aux déchets. Depuis 2016, le parti-pris écologique de réduire les matériaux d’emballage a permis de réduire presque de moitié le volume de déchets.
En outre, la marque Vittel, qui fournit plus de 600 000 bouteilles d’eau lors du marathon, s’est engagée à collecter un maximum de bouteilles pour ensuite les recycler, les autres partenaires du Marathon de Paris suivent également ce principe, pour finir, l’ensemble des véhicules qui suivent la course sont électriques. Les coureurs peuvent donc s’élancer l’esprit libre, avec la conviction que leur engagement n’aura pas trop d’impact négatif sur l’environnement.
Plus de 900 jours après sa dernière édition en avril 2019, l’épreuve du Marathon de Paris permet enfin à des dizaines de milliers d’amateurs de retrouver le bitume parisien, avec cette fois-ci l’obligation de présenter un pass sanitaire et de porter un masque dans la zone de départ. Un départ canon pour les élites qui n’ont pas fait de détails. D’emblée, le rythme est dantesque, un peloton de tête composée entièrement de coureurs africains se détache vers la place de l’Opéra et impose sa cadence. Tout au long du parcours, le rythme est effréné, la course se joue entre kenyans avec Pius Kirop Maiyo, Hillary Kipkoech, et Cornelius Kangogo en lièvres, jusqu’au fameux 35e km où la brutale accélération de leur compatriote Hillary Kipsambu a changé la donne, seul Elisha Rotich à pu suivre.
Ce dernier expérimenté le contre dans le final pour s’envoler vers une large victoire. Le trentenaire, explose le record de l’épreuve parisienne, détenu depuis 2014 par la vedette éthiopienne Kenenisa Bekele (2.05:04), il améliore également son record personnel, qui était resté à 2.05:18 depuis 2019. L’éthiopien Hailemaryam Kiros et le kenyan Hillary Kipsambu, prennent les 2e et 3e places du podium, respectivement à 20 et 22 secondes du vainqueur. Le premier français, Yohan Durand, termine à la 15e place en 2.09:21, remportant le titre de champion de France.
Chez les dames, le podium est garni de 3 éthiopiennes, Tigist Memuye en victorieuse en 2.26:11, devant ses compatriotes Yenenesh Dinkesa 2.26:14 et Fantu Jimma 2.26:21. Pourtant, c’est la kényane de 37 ans Sharon Kemboi, qui a donné le tempo en menant la course presque jusqu’au bout avant de craquer littéralement au 35e km, laissant le trio d’éthiopiennes prendre les commandes. La première Française, Alice Mendes, termine à la 11e place, en 2.42:23.
Chez les handisports, c’est sans conteste le favori français Julien Casoli qui s’est imposé en solitaire. Une semaine après son succès aux 20 km de Paris, le haut saônois n’a pas fait de détails face à ses rivaux et franchit la ligne d’arrivée avec une très large avance. C’est son 4e succès au Marathon de Paris ceux de 2012, 2015 et 2019.