Nicolas Cabos suit les évolutions d’un jeune athlète, Sony, déjà champion de France à la sortie de l’enfance. Joseph Charroy photographie une fête foraine qui s’installe tous les ans à la fin de l’été à Huy, petite commune belge. Martine Dawson évite de rattacher la jeunesse à une période particulière de la vie et s’intéresse plutôt à une intensité des émotions. On y explore le rapport au temps par le filtre du corps, un temps non linéaire. Rebekka Deubner livre une collection d’images issue d’une pratique au quotidien, focalisée sur le jeune corps comme signe inconscient du désir. Bérangère Fromont transcrit en images les tribulations nocturnes d’un groupe d’adolescents, entre fantômes et terrains de jeux, dans un village letton durant l’été 2015. Pauline Hisbacq évoque le chagrin d’amour et les désirs renaissants. Melchior Tersen photographie sa chambre et les fétiches accumulés depuis son enfance. Camille Vivier dévoile côte à côte ses nus, incarnations de la jeunesse idéale, interrogeant par le biais de la représentation des modèles nos canons de beauté.
La jeunesse y est tour à tour fragile, explosive, futile, incarnée ou symbolique, toujours expressive. Les images présentées parlent aux sens, aux souvenirs, éveillant des émotions, faisant naitre des interrogations qui restent en suspens.
L’exposition remet en perspective la nature même de l’enjeu documentaire, dans une multitude de relations au réel, en revendiquant des approches sensibles, critiques et originales, tout en flirtant avec l’imaginaire ou le symbolique.