Jack Guichard, des amphithéâtres de Cachan à la Côte de Lumière, itinéraire d’un passeur de sciences

Jack Guichard, des amphithéâtres de Cachan à la Côte de Lumière, itinéraire d’un passeur de sciences

À l’aube, quand la lumière se dépose sur l’estuaire vendéen, Jack Guichard marche lentement, carnet en main. L’ancien muséologue vit désormais au rythme des marées. Derrière cette silhouette discrète se cache un passeur de sciences, un homme qui n’a jamais cessé de croire que la curiosité est la plus belle des libertés. Par Khalad

Le matin des songes

Le vent salé s’engouffre dans les ruelles de Talmont-Saint-Hilaire. Jack Guichard s’y promène comme on explore un laboratoire à ciel ouvert. Chaque détail l’interpelle, le vol d’un oiseau, la texture des algues, le mouvement des vagues et surtout les traces de pas de dinosaures. Normalien, biologiste, neurobiologiste, il n’a jamais cessé de chercher à comprendre. Mais, plus encore, il a voulu raconter. Sa carrière, de l’université de Cachan à la Cité des sciences de la Villette, fut une longue traversée où la rigueur se mariait à l’émerveillement.

Photos : Jack Guichard/Randonnées Talmondaises/Talmont St Hilaire/DR

L’après-midi des transmissions

Dans son bureau baigné de lumière, les livres s’empilent comme des compagnons de route. Plus d’une centaine d’ouvrages, des expériences à faire à table aux jeux de mémoire, témoignent de son obsession joyeuse : rendre la science accessible. Il se souvient de la Cité des enfants, ce lieu qu’il a inventé pour que les plus jeunes découvrent que les sciences ne sont pas une montagne intimidante, mais une aventure ludique. « Quel bonheur de voir des yeux s’illuminer », dit-il souvent, avec ce sourire qui trahit une passion intacte.

Photos : Jack Guichard/Randonnées Talmondaises/Talmont St Hilaire/DR

Le soir des horizons

Aujourd’hui, son regard se tourne vers l’intelligence artificielle. Dans ses conférences, il décrit les promesses et les dangers de ces technologies comme on raconte une histoire au coin du feu. L’IA générative, explique-t-il, peut être une alliée créative, mais elle porte aussi le risque des illusions. Fidèle à son rôle de pédagogue, il invite chacun à garder l’esprit critique en éveil, à ne pas confondre vitesse et vérité.

Gardien des traces de pas des dinosaures 

Quand le soleil décline, Jack Guichard rejoint les Sentinelles de l’Estuaire, ce projet qu’il a choisi comme ancrage. Ici, la science se mêle à la nature, l’éducation à l’écologie. L’homme qui a rénové des musées et inventé des espaces interactifs se fait désormais gardien des traces de pas des dinosaures, défenseur d’un territoire fragile regorgeant de traces qui datent de l’ère du Jurassique. Dans le bruissement des roseaux, il rappelle que la science n’est pas seulement affaire de laboratoires, mais également de paysages, de mémoire et de transmission.

La nuit des héritages

À la tombée du jour, il reprend son carnet. Les idées s’y déposent comme des éclats de lumière. Visionnaire, créateur de vocations, il continue d’écrire, de former, d’inspirer. Ses engagements associatifs, ses interventions publiques, ses ouvrages sont autant de pierres posées pour bâtir une culture scientifique ouverte à tous. Jack Guichard est un veilleur, celui qui garde la flamme et la transmet, pour que demain ne manque jamais de curiosité.

 

Contact

www.jackguichard.fr

E-mail : guichard@icloud.com

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