Le studio américain Sucker Punch revêt à nouveau le kimono du samouraï. Après avoir marqué les esprits avec Ghost of Tsushima, le développeur nous transporte cette fois sur l’île d’Ezo, au nord du Japon. Entre plaines glacées et volcans assoupis, le décor change, mais l’essence demeure : honneur, solitude et beauté du geste. On incarne Atsu, une jeune guerrière hantée par la mort de sa famille, bien décidée à traquer les « Six de Yōtei », responsables du drame. Si le scénario semble classique dans son point de départ, il se mue rapidement en une quête intérieure, entre vengeance et rédemption. L’écriture, sans révolutionner le genre, reste subtile, portée par une mise en scène digne des plus grands films de samouraï.
Côté gameplay, Ghost of Yōtei affine la formule du premier opus. Les combats à l’épée gagnent en nervosité, de nouvelles postures et armes enrichissent les affrontements, et chaque duel devient un ballet visuel et sonore. L’exploration, toujours guidée par le vent plutôt que par des marqueurs, invite à la contemplation. Traverser une forêt de bambous balayée par la neige relève presque de la méditation. La bande-son, somptueuse, mêle percussions traditionnelles, chœurs et silences pesants. Chaque note semble dialoguer avec la nature et approfondit l’immersion. Techniquement, c’est un bijou : lumières, textures et fluidité rendent hommage à la puissance de la PS5.
Tout n’est pas parfait cependant. Certaines missions secondaires manquent d’inspiration, et l’histoire demeure parfois trop sage. Mais l’ensemble dégage une intensité rare. Ghost of Yōtei parvient à conjuguer spectacle et émotion sans jamais trahir son âme. Ce jeu d’aventure, à la fois poétique et spectaculaire, rappelle qu’un sabre peut trancher autant le silence que l’écran.
Disponible sur PlayStation Ghost of Yōte 5 Sucker Punch/Sony Interactive Entertainment
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