Certaines sections de la presse, comme le Daily Mail, ont exprimé une certaine gêne à l’idée d’avoir un allemand à la tête de l’équipe nationale, compte tenu de la longue rivalité entre l’Angleterre et l’Allemagne. Leur éditorial a qualifié la nomination de Thomas Tuchel de „jour sombre pour l’Angleterre,“ reflétant la réponse émotionnelle et généralement virulente à sa nomination.
Lors d’une conférence de presse à Wembley, Thomas Tuchel a reconnu les regards scrutateurs sur sa nationalité, en disant : „Je suis désolé, j’ai juste un passeport allemand.“ Il a souligné sa passion pour le football anglais et son engagement à prouver sa dévotion au rôle et au pays au cours des 18 prochains mois.
Les fans de football anglais ne sont pas étrangers aux controverses entourant leurs managers. L’entraîneur intérimaire Lee Carsley a récemment été critiqué pour ne pas avoir chanté l’hymne national, malgré son éligibilité par sa grand-mère irlandaise. De même, Thomas Tuchel n’a pas encore décidé s’il chantera „God Save The King,“ soulignant que sa décision respectera toujours le pays. Fait intéressant, les mêmes médias exprimant des préoccupations au sujet du technicien allemand avaient précédemment courtisé Pep Guardiola, mettant en lumière un double standard. Le débat souligne les complexités du nationalisme dans le sport, surtout dans une Angleterre post-Brexit.
Thomas Tuchel a signé un contrat de 18 mois qui le mènera jusqu’à la Coupe du monde 2026 en Amérique du Nord et centrale. Son prédécesseur, Gareth Southgate, a conduit l’Angleterre à une demi-finale de la Coupe du monde et deux finales du Championnat d’Europe. L’objectif principal du nouveau sélectionneur est d’ajouter une deuxième Coupe du monde au palmarès de l’Angleterre.
Les médias allemands ont été plus légers au sujet de la nomination de Thomas Tuchel. Matthias Brügelmann de Bild a plaisanté en disant qu’il fallait un allemand pour apprendre à nouveau à l’Angleterre comment gagner, soulignant la longue attente de l’Angleterre pour un titre majeur depuis leur victoire en Coupe du monde en 1966. Le voyage de Thomas Tuchel en tant que manager de l’Angleterre promet d’être loin d’être ennuyeux. S’il réussit, il pourrait transformer les sceptiques en croyants, prouvant que parfois, la meilleure personne pour le poste n’a pas besoin d’être locale. Peut-être alors que la phrase „football’s coming home“ prendra enfin