FASHIONWEEK DE PARIS HAUTE-COUTURE PRINTEMPS/ETE 2025 CHRISTIAN DIOR : Alchimie du surréalisme et de la féminité

FASHIONWEEK DE PARIS HAUTE-COUTURE PRINTEMPS/ETE 2025 CHRISTIAN DIOR : Alchimie du surréalisme et de la féminité

La semaine de la Haute Couture à Paris, en cette fin de janvier, a vu Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior, réinterpréter l’héritage de la maison à travers une collection imprégnée de poésie et de surréalisme. Inspirée par les œuvres mystiques de Dorothea Tanning, la chef d’orchestre maison incite à une balade onirique où l’artisanat rencontre la magie du rêve. Par Khalad

Silhouettes nostalgiques et séduisantes

Le défilé se distingue par des pièces magistrales rappelant l’élégance des années 1830. La dentelle, les crinolines et les corsets sont réinventés avec une sensibilité moderne, conférant aux créations une aura de féminité intemporelle. Les robes babydoll en dentelle, tels des rêves capturés dans un tissu délicat, côtoient des crinolines imposantes et des corsets sculptant, évoquant une sensualité raffinée. Les détails minutieux et les textures précieuses soulignent l’expertise artisanale de Dior, tandis qu’un manteau en fausse fourrure bleu canard apporte une touche d’audace chromatique.

Photos : Getty Images/Dior/DR

Mélange d’influences et de contrastes

Si cette collection brille par ses références historiques et son esthétique raffinée, elle peine parfois à maintenir une cohérence globale. Contrairement à la collection hommes épurée de Kim Jones, celle de la créatrice femme semble être un kaléidoscope de codes et de références, créant une expérience visuelle riche, mais quelque peu déroutante. L’absence d’une ligne directrice claire laisse une impression de foisonnement stylistique, où chaque pièce parait raconter sa propre histoire sans véritable lien avec les autres.

Jardins du Musée Rodin, théâtre de rêves

Présentée dans les somptueux jardins du Musée Rodin, la collection célèbre également la jeunesse et l’innocence, à travers une tapisserie surréaliste signée Rithika Merchant. Les silhouettes structurées, inspirées de la ligne Trapèze d’Yves Saint-Laurent, apportent une nouvelle dimension à l’esthétique de Maria Grazia Chiuri, loin des lignes fluides et drapées de ses précédentes collections. Les proportions audacieuses et les tissus densément ébouriffés confèrent aux créations un mouvement dramatique, comme si les robes s’échappaient d’un rêve pour prendre vie sur le podium.

Photos : Getty Images/Dior/DR

Détails féériques et fantaisistes

L’usage de l’organza transparent, de la broderie anglaise et des crinolines en forme de cage, combiné à une palette monochrome, rappelle l’esprit des années 1960 tout en réinventant ses codes. Les embellissements floraux et les papillons, échos de la robe „Miss Dior“ de 1949, ajoutent une touche de magie naturelle aux créations. Malgré les critiques sur la cohérence de l’ensemble, la chef d’orchestre maison parvient à séduire par la naïveté et la fraîcheur de ses pièces, offrant une vision multi-facette de la féminité contemporaine.

Parterre de stars 

Les célébrités de premier rang, telles que Pamela Anderson, Venus Williams, Elizabeth Debicki et Jenna Ortega, ont toutes incarné l’élégance et l’audace de la collection. Leurs tenues sophistiquées et leur présence éclatante ont ajouté une note glamour à ce spectacle de haute couture, faisant de ce défilé un moment inoubliable de la mode parisienne. 

Fusion de romantisme vintage et de modernité rebelle

Maria Grazia Chiuri continue de repousser les limites de la créativité chez Dior avec des collections qui célèbrent l’artisanat, l’innovation et la féminité. Malgré les opinions partagées, son approche visionnaire offre une réflexion profonde sur l’héritage et l’avenir de la mode. Un défilé qui, par sa richesse esthétique, laisse une empreinte durable dans l’univers de la haute couture.

Photos : Getty Images/Dior/DR