Le défilé a débuté dans un silence presque sacré, plongeant l’audience dans une atmosphère de contemplation. Puis, le pianiste Pavel Kolesnikov a émerveillé les spectateurs avec un arrangement envoûtant de Bach, Gluck, Ravel et de compositions japonaises, créant une ambiance à la fois nostalgique et moderne. Les 43 looks présentés par Yodji Yamamoto ont exploré des textures aériennes, des mouvements fluides, des superpositions et des reflets qui semblaient éveiller les corps et les âmes. Les tissus se sont rencontrés et entremêlés pour créer des mondes géométriques dans des robes, des vestes et des trenchs. La dentelle, les mots inscrits sur des leggings, et les volumes étendus dans les robes ont ajouté une dimension poétique et tactile à la collection.
La majorité des pièces étaient dominées par le noir, une signature du maître japonais, avec des touches de bordeaux, de gris et de bleu. Le final a surpris avec une explosion de rouge passionné, symbolisant peut-être un réveil, une prise de conscience ou une rupture avec le connu. Ce contraste saisissant a laissé une impression durable, invitant à une introspection sur la dualité de la vie.
Yohji Yamamoto ne se contente pas de créer des vêtements ; il crée des expériences qui touchent l’âme. Sa capacité à fusionner passé et présent, obscurité et lumière, feu et glace, fait de chaque défilé une exploration poétique de la condition humaine. Cette collection Printemps/Été 2025 ne fait pas exception, offrant une vision qui va bien au-delà des tendances éphémères de la mode.