Lorsque Haider Ackermann est nommé directeur artistique de Tom Ford en septembre dernier, le monde de la mode s’attend à un dialogue unique entre la signature provocante de la maison et l’univers poétique et structuré du créateur. Pari réussi : son premier défilé raconte une histoire dans laquelle chaque pièce devient une déclaration. Le neo chef d’orchestre évoque une « danse » entre le glamour des nuits effervescentes et la lumière apaisante du lendemain. Une métaphore qui se décline sur le podium, avec des looks tantôt sculpturaux, tantôt romantiques, mais toujours impeccablement exécutés.
Dans cette collection automne-hiver, le cuir devient plus qu’une matière : il s’élève au rang d’icône. Des trenchs aux tonalités pastel, des robes ajustées et fendues, jusqu’à des chemises au réalisme trompeur, chaque pièce joue avec les attentes du spectateur. L’une des créations phares, une chemise bleu électrique entièrement conçue en cuir, mais offrant la souplesse d’un tissu, illustre parfaitement cette dualité entre subversion et raffinement. Portée avec un pantalon noir et de longs gants contrastants, elle capture l’essence même de ce renouveau stylistique.
Haider Ackermann apporte un soin particulier aux détails, rendant chaque vêtement mémorable. Broches et boucles ornées des initiales « T » de Tom Ford ponctuent les manteaux, ceintures et vestes. Ces ornements, à la fois audacieux et subtils, réconcilient le glamour ostentatoire de la marque avec une élégance contemporaine.
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