FASHIONWEEK DE PARIS DÉFILÉ HAUTE COUTURE BALENCIAGA AUTOMNE/HIVER 2026 : Une dernière page tournée avec poésie

FASHIONWEEK DE PARIS DÉFILÉ HAUTE COUTURE BALENCIAGA AUTOMNE/HIVER 2026 : Une dernière page tournée avec poésie

Un dernier défilé comme une caresse sur le cœur de la mode. Dans le silence d’un salon feutré, Demna a tiré sa révérence chez Balenciaga. Pas un cri, juste un murmure chargé d’émotion, comme une couture qui se referme avec grâce. Par Khalad

Paris, midi passé. Le soleil tape mollement sur les verrières de l’avenue George V. À l’intérieur, les invités retiennent leur souffle. Une page de l’histoire qui se tourne en direct. Dix ans que Demna secoue l’institution Balenciaga, avec ses codes à l’envers, ses volumes géants, ses clins d’œil à la rue. Cette fois, pas de provocation. Pas de coup de théâtre. Juste un geste tendre, un adieu cousu main.

Photos : Balenciaga/DR

Une bande-son comme un chant intime

Dans l’écho du salon, pas de musique tonitruante. Seulement des voix, celles de ses collaborateurs, prononçant leurs noms, doucement, comme pour dire “je suis là, j’ai compté”. C’est fragile, émouvant. On frôle le sacré. Et puis, lentement, la première silhouette glisse sur le parquet. Une femme droite, épaules architecturées, comme un hommage à tout ce que Demna a bâti.

De la dentelle à la mémoire

Chaque passage est une carte postale. On y lit la noblesse oubliée d’une autre époque, cols Médicis, fraises renaissance, fantômes élégants. Et pourtant, au détour d’un imprimé, c’est la nappe de grand-mère qui ressurgit. Demna ne fait pas que citer l’histoire, il y insuffle la sienne. Il ne salue pas la couture, il l’embrasse.

Deux muses, deux mondes

Isabelle Huppert, en majesté noire, et Kim Kardashian, icône pop, en diva néo-baroque. Deux planètes. Deux muses. Sous un autre regard, ce serait un choc. Sous celui de Demna, c’est un dialogue. Voilà toute sa magie : faire parler la haute couture dans la langue de la rue, faire rimer velours et bitume.

Photos : Balenciaga/DR

L’homme, lui aussi, trouve sa place

Entre un bomber bien coupé, des lunettes noires de mystère et des cravates décalées, l’homme version Balenciaga impose sa modernité. Les tailleurs XXL tranchent net, les sacs jouent à cache-cache avec leur fonction. Clou du spectacle : une sneaker couture, sculptée à la main, comme un pont entre l’atelier et la banlieue. Entre le geste pur et le quotidien.

Et soudain, le noir

Quand les lumières tombent, une vague d’applaudissements monte. Longue, sincère, presque douloureuse. Demna s’éclipse. Il laisse derrière lui plus qu’une collection : un souffle, une empreinte. Une époque. Pierpaolo Piccioli s’apprête à écrire la suite. Mais ce soir-là, à Paris, une étoile s’est couchée. Et le ciel de la mode n’a jamais paru aussi dense.

Photos : Balenciaga/DR
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