Par une matinée dtomne humide à Paris, le Carreau du Temple a été le théâtre d’un défilé Courrèges mémorable. L’espace, épuré et rénové, présentait une piscine centrale et un ruisseau, évoquant les tambours de l’océan. Le premier modèle, vêtu d’un manteau cocon en cuir noir sans manches, a défilé dans un silence étrange, seulement troublé par le son des roulements à billes, créant une atmosphère presque apocalyptique.
La musique a ensuite pris le relais avec un remix électrisant de « Born Slippy » d’Underworld, faisant vibrer les spectateurs, y compris Anna Wintour. Les manteaux cocons ont défilé, chacun apportant une nouvelle dimension à la collection.
La collection SS25 de Nicolas Di Felice a poursuivi une vision monochrome, avec des looks noirs, blancs, gris et neutres. Les silhouettes épurées et minimalistes étaient accentuées par des découpes nettes, des détails subversifs et des tissus transparents. Les hybrides cuissardes-sandales, ressemblant à des leggings sous des jupes, ont ajouté une touche innovante.
Les lunettes de soleil noires à monture en D surdimensionnées, une version actualisée de la collection FW24, ont complété les looks. Malgré le minimalisme, Nicolas Di Felice a su conserver l’héritage intergalactique de Courrèges, pionnier de la vague Space Age des années 60. Les armatures dans les ourlets et les manteaux cocons rappelaient cette époque, tout en intégrant des éléments post-apocalyptiques.
Di Felice a brillamment fouillé dans les archives pour capturer l’essence futuriste de l’ère spatiale, tout en apportant une touche personnelle. La collection SS25 est une renaissance de la marque, alliant l’esthétique rétrofuturiste des années 60 à la mode cool des années 2020. La collection Printemps-Été 2025 de Courrèges est une célébration du minimalisme et de l’innovation. En réinventant l’héritage de la maison avec des silhouettes épurées et des éléments futuristes, Nicolas Di Felice confirme la place de Courrèges dans le paysage de la mode contemporaine.