„Beetlejuice 2“ ne pouvait espérer recréer l’innovation et l’unicité du film de 1988, mais il réussit à capturer son esprit excentrique et ludique. La suite se situe entre une ré-imagination intelligente et une histoire axée sur la nostalgie, utilisant habilement le fan-service tout en introduisant de nouveaux éléments et un numéro musical impressionnant. Par Khalad
L’intrigue se déroule des décennies après les événements du premier film. Trois générations de femmes Deetz retournent dans leur maison familiale à Winter River après la mort de Charles Deetz. Lydia (Winona Ryder), désormais présentatrice d’une émission de télévision surnaturelle, est hantée par ses dons et manipulée par son petit ami Rory (Justin Theroux). Sa fille Astrid (Jenna Ortega) entretient une relation conflictuelle avec elle.
La famille Deetz se retrouve à nouveau coincée entre le monde des vivants et celui des morts, avec Beetlejuice (Michael Keaton) toujours présent et des fantômes menaçants. Le film explore davantage Neitherworld, un royaume dans lequel les défunts attendent leur sort, avec des scènes visuellement captivantes et des effets pratiques qui rappellent l’original.
Le chef de la police de Neitherworld, Wolf Jackson (Willem Dafoe), se distingue comme un nouveau personnage marquant. Le film évite les excès de CGI pour privilégier les effets pratiques et l’animation en stop-motion, en harmonie avec l’humour et l’imagination décalée de l’histoire.
La bande originale de Danny Elfman est complétée par des hits des Bee-Gees et de Richard Max, avec un clin d’œil à la chanson „Banana Boat (Day-O)“ de Harry Belafonte. Le film trouve son propre moment musical mémorable avec une interprétation de „MacArthur Park“.
Malgré ses qualités, „Beetlejuice 2“ souffre de problèmes narratifs. Des personnages comme Delores (Monica Bellucci) ne sont pas pleinement exploités, et le film abandonne rapidement des intrigues intéressantes. La relation entre Lydia et Astrid, pourtant centrale, manque de développement.
Tim Burton retrouve son style distinctif, mais le film ressemble parfois à un hommage à lui-même, avec des références à ses œuvres passées. Bien que divertissant, „Beetlejuice 2“ ne parvient pas à recréer la magie de l’original, laissant les spectateurs se demander si Tim Burton pourra un jour retrouver l’originalité qui a fait sa renommée.