À Djeddah, Sébastien Ogier a une nouvelle fois montré qu’il savait dompter les moments décisifs. Troisième au général, quatre places devant Elfyn Evans, il décroche son 9ᵉ sacre mondial. La Marseillaise a résonné pour lui une 18ᵉ fois depuis 2004. Par Khalad

Pour la première fois depuis le Rallye de Jordanie 2011, le WRC s’est installé au Moyen-Orient. Dix-sept spéciales, 319 kilomètres de pistes cassantes dignes du Dakar, des paysages lunaires et une météo impitoyable : l’Arabie saoudite a accueilli la caravane du rallye avec un mélange de modernité et de rudesse. Dans ce décor austère, la tension était palpable : trois pilotes Toyota pouvaient encore rêver du titre, mais tous les regards convergeaient vers le duel Sébastien Ogier/Elfyn Evans.

Photos : WRC/Red Bull/Toyota/Jaanus Ree/Ford/Hyundai/DR

Thierry Neuville, la victoire du soulagement

Si le titre s’est joué entre deux pilotes Toyota, Sébastien Ogier et Elfyn Evans. La victoire du rallye est revenue à Thierry Neuville (Hyundai). Profitant des malheurs de Mārtiņš Sesks, le champion belge a arraché son unique succès de la saison, devançant Adrien Fourmaux (Hyundai), auteur de son meilleur résultat en carrière avec une 2ᵉ place.

Les héros et les adieux

Ce Rallye d’Arabie saoudite a aussi marqué la fin de deux carrières : Ott Tänak (Hyundai), champion du monde 2019, met sa carrière entre parenthèses, tandis que Kalle Rovanperä (Toyota), champion 2022 et 2023, quitte le WRC pour la Super Formula au Japon. Dans le top 5, Sami Pajari (Toyota) termine 4ᵉ, devant Takamoto Katsuta (Toyota), Grégoire Munster (Ford) ainsi que Joshua McErlean (Ford) qui complètent le top 8. Déjà titrés en WRC2, Oliver Solberg (Toyota) s’impose une nouvelle fois dans leur catégorie et boucle le top 10.

Photos : WRC/Red Bull/Toyota/Jaanus Ree/Ford/Hyundai/DR

La révélation Mārtiņš Sesks

Cette finale aura donc consacré deux histoires : celle de Sébastien Ogier, 9e sacre mondial, égalant Sébastien Loeb au sommet du palmarès, et celle de Mārtiņš Sesks (Ford), révélation du désert, Dès les premières spéciales, le pilote letton, a surpris tout le monde. Au volant de sa Ford Puma, il a imposé un rythme impressionnant, bousculant la hiérarchie et s’offrant le luxe de mener la course face aux cadors du championnat. Sa performance a donné un souffle inattendu à cette finale, rappelant que le rallye reste le théâtre des outsiders capables de défier les champions. Mais la dureté des pistes saoudiennes a fini par les rattraper : une crevaison vendredi, puis deux autres dans l’avant-dernière spéciale samedi, ont brisé son rêve de victoire. Malgré tout, sa démonstration restera comme l’un des faits marquants de ce rallye, preuve que Mārtiņš Sesks est désormais un nom à retenir.

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L’éternel champion

Avec six victoires dans l’année, contre deux pour son rival gallois, le pilote français avait déjà prouvé sa supériorité malgré un programme réduit.  Sébastien Ogier n’est pas seulement un pilote titré neuf fois. Il est l’incarnation de la résilience et de l’excellence. À 41 ans, il prouve que l’expérience peut encore dominer la fougue, que la précision peut surpasser la jeunesse. Son 9ᵉ sacre est plus qu’un chiffre : c’est la confirmation qu’il restera, pour longtemps encore, l’un des plus grands noms de l’histoire du sport automobile. Pour son copilote Vincent Landais, c’est un premier titre de copilote, une consécration personnelle après qu’il a succédé il y a deux ans à Julien Ingrassia.

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WRC-2 : Gus Greensmith sort la tête du sable

Si Oliver Solberg (Toyota), vainqueur sans contestation, était hors concours dans ce classement WRC-2, Gus Greensmith (Skoda) a remporté sa seconde victoire de la saison en WRC-2 au Rallye d’Arabie Saoudite, malgré une crevaison en fin de course. Le pilote britannique, en tête depuis samedi, a conservé 35,4 secondes d’avance sur Nikolay Gryazin (Skoda), qui sécurise par la même occasion le titre WRC2 Challenger 2025 (sous réserve de validation par la FIA). Robert Virves (Skoda) complète le podium après une remontée spectaculaire, profitant des ennuis techniques de Kajetan Kajetanowicz (Toyota). Diego Domínguez (Toyota) et Abdulaziz Al-Kuwari (Skoda) ferment la marche du top cinq.

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