Championnes olympiques en titre, les bleues ont encore marqué l’histoire au Danemark. Malgré leur statut, elles étaient pourtant perçues comme des prétendantes improbables. Mais les Bleues ont déjoué tous les pronostics en alignant neuf victoires consécutives, couronnées par une finale haletante où elles ont su démanteler les stratégies norvégiennes orchestrées par les éminentes Nora Mork et Henny Reistad. Cette finale restera à jamais inscrite dans la mémoire collective des millions d’aficionados et des spectateurs présents au Jyske Bank Boxen de Herning au Danemark. Ce match, le plus prolifique en termes de buts pour une finale de Championnat du monde féminin, s’est distingué par un rythme endiablé et des performances de haute volée.
La France a pris les devants dès la première mi-temps, affichant une efficacité de tir de 80 % et menant 20 à 17 à l’intermède. Malgré un départ fulgurant et une légère préférence accordée à la Norvège, cette dernière n’a pas su conserver son avantage initial.
Dans la seconde moitié du jeu, les gardiennes des deux nations se sont illustrées, mais la France a tenu bon, en grande partie grâce à Léna Grandveau. Bien qu’elle n’ait pas été désignée meilleure jeune joueuse du tournoi, elle a néanmoins démontré qu’elle était une force incontournable sur l’échiquier international. Sa prestation dans le dernier quart d’heure a été déterminante, permettant à la France de préserver une avance notable. À la 51ᵉ minute, elle s’est distinguée en inscrivant un but suivi d’une interception capitale, mettant en lumière son acuité tactique et son rôle prépondérant au sein de l’équipe. Ses buts décisifs ont scellé le destin de la rencontre, attestant de la suprématie française. La finale a été le théâtre d’un affrontement intense et indécis, les deux équipes se livrant une lutte acharnée pour l’emporter. Le score final de 31 à 28 en faveur de la France, atteint dès la 37ᵉ minute, témoigne de l’efficacité offensive des deux camps. La Norvège, emmenée par Henny Reistad, a longtemps ébranlé la défense française, jusqu’à ce qu’un temps mort stratégique des Bleues renverse la dynamique en réduisant l’impact de la demi-centre adverse. La victoire française est le fruit d’un effort collectif remarquable, avec les contributions au score de onze joueuses, contre seulement sept pour la Norvège.
Les Bleues peuvent désormais se tourner vers les festivités avant de se préparer à la défense de leur titre olympique à Paris en 2024, où la Norvège aspirera à prendre sa revanche. Avec ce triomphe, la France rejoint la Russie et l’Allemagne au palmarès avec trois titres mondiaux. L’entraîneur emblématique Olivier Krumbholz conclut ainsi sa carrière sur une note victorieuse. Bien que vaincue en cette finale, la Norvège demeure l’équipe la plus couronnée de l’histoire du championnat du monde féminin de handball.