George Foreman, un géant d’1,91 m, a pris la planète boxe d’assaut dès son plus jeune âge. Né dans un quartier défavorisé de Houston, il a transcendé les obstacles pour devenir champion olympique des poids lourds en 1968 à Mexico, à seulement 19 ans, en terrassant le Soviétique Jonas Cepulis en deux rounds. Le jeune boxeur américain a ensuite poursuivi sa montée en puissance, devenant champion du monde des poids lourds en 1973 après un combat épique contre Joe Frazier, où sa puissance inégalée a éclaté au grand jour.
Mais c’est paradoxalement une défaite qui a cimenté sa légende : le 30 octobre 1974, lors du mythique „Rumble in the Jungle“ à Kinshasa, George Foreman s’est incliné face à Mohamed Ali devant près de 100 000 spectateurs. Ali, usant de tactique et de roublardise, a mis Foreman KO dans ce combat qui a transcendé le sport pour devenir un événement culturel et politique majeur. Foreman a encaissé sa première défaite après 40 victoires consécutives, marquant une page d’histoire dans un affrontement d’une rare intensité.
Après une retraite à seulement 28 ans pour se consacrer à sa foi, Foreman est revenu sur les rings en 1987, à 38 ans. Contre toute attente, il est devenu, en 1994, le plus vieux champion du monde des poids lourds à 45 ans en battant Michael Moorer à Las Vegas. Ce triomphe inattendu a rappelé au monde que la ténacité et la discipline étaient au cœur de l’homme qu’il était. Avec un palmarès de 76 victoires pour seulement 5 défaites, il a définitivement raccroché les gants en 1997.
George Foreman était bien plus qu’un boxeur. Son influence transcendait le sport. Humaniste, homme d’affaires avisé, célèbre pour ses grills qui lui ont rapporté une fortune , il a su bâtir un empire tout en demeurant fidèle à ses valeurs. Ses pairs, de Mike Tyson à Bob Arum, ont salué sa contribution indélébile à la boxe et son rôle en tant que modèle pour les générations futures. George Foreman restera à jamais l’incarnation de la puissance, de la résilience et de l’intégrité. Un titan des temps modernes qui a combattu, aimé et inspiré avec une ferveur sans égale. Une légende s’en va, mais son nom, comme ses exploits, est gravé dans l’éternité.