Du 26 juin au 9 juillet dernier, une brise inédite a traversé le Marais. Pas une tendance soufflée par les algorithmes, mais une aventure réelle, authentique, incarnée. L’émission de télé-réalité Yan Lab, imaginée par Hunan Mango TV, a installé sa caméra dans les pavés parisiens, laissant les passants devenir figurants d’un conte moderne. Austin Li, flamboyant influenceur surnommé le roi du rouge à lèvres, mène la danse. Autour de lui, un escadron d’influenceurs connectés au pouls digital de millions de spectateurs : Shang Wenjie, voix francophone et magnétique, Zhao Zhaoyi, Yan An, Zhang Yuxi, Bi Wenjun… Ensemble, ils n’ont pas juste ouvert un pop-up store : ils ont ouvert une fenêtre entre deux mondes.
La boutique éphémère n’a pas seulement attiré les curieux. Elle a aimanté les foules. Les inscriptions étaient nécessaires tant l’enthousiasme débordait. Chaque visite était une performance. On y découvrait des marques chinoises ambitieuses, à la formulation clean, aux designs racés et à la philosophie bien ancrée. Un maquillage sans masque, où la beauté ne dissimule pas, elle révèle. Et dans l’œil des caméras de Mango TV, chaque geste devient narration. Le gloss posé sur les lèvres d’un inconnu, le sourire échangé dans une file d’attente, les conseils prodigués en direct : tout devient contenu. Mais surtout, tout devient lien.
Durant 2 jours, l’émission s’est transportée rive droite, au cœur des Galeries Lafayette. Le stand ? Une scène sensorielle. Les clientes ? Des héroïnes fugaces. Là encore, Yan Lab ne vendait pas, il racontait avec 12 marques chinoise. Le rouge à lèvres holographique devenait l’accessoire d’un moment, le contouring express une invitation à jouer. Paris s’est prêtée au jeu, avec style et complicité.
Dans cette mise en scène cosmétique, Shang Wenjie alias Laure, incarne le fil rouge poétique. Sa voix, fluide en français comme en mandarin, traverse les écrans comme une caresse. Elle ne se contente pas de chanter : elle relie. Sa présence dans un rôle de démonstratrice donne à Yan Lab ce supplément d’âme, cette résonance artistique qui dépasse le format et touche au cœur.
Au final, Yan Lab est un succès. Un triomphe même. Non seulement l’émission va, sans aucun doute, pulvériser toutes les espérances sur les réseaux sociaux en Chine, mais elle a fait de Paris un creuset vivant de la beauté mondiale. La cosmétique chinoise, longtemps à la marge, devient ici actrice principale. Elle parle français, elle s’adapte, innove, séduit et surtout, elle s’ancre. Ce n’était pas un simple programme. C’était un manifeste. Une déclaration d’audace douce, de beauté plurielle, d’émotion pigmentée. Et Paris, en toute liberté, a signé d’un trait de liner son approbation.