Sous les averses d’Aichi et de Gifu, Sébastien Ogier (Toyota) a offert au public japonais un affrontement d’une intensité rare face à Elfyn Evans (Toyota). Au terme de 20 spéciales disputées dans des conditions précaires, le pilote français s’impose avec 11,6 secondes d’avance, relançant la lutte pour le titre mondial à une manche de la grande finale en Arabie saoudite. Par Khalad

Photos : WRC/Toyota/RedBull/Hyundai/Msport/SkodaMotorsport/DR

Vendredi, Toyota en démonstration, Sébastien Ogier en chef d’orchestre

Le Rallye du Japon s’est ouvert sur les routes sinueuses et piégeuses du centre du pays. Sébastien Ogier, malgré le handicap d’ouvrir la route, a pris les commandes dès la première journée, remportant trois spéciales et terminant avec 7,9 secondes d’avance sur Takamoto Katsuta (Toyota). Elfyn Evans complète le triplé Toyota, à 10,2 secondes du leader. Derrière ce trio, Adrien Fourmaux (Hyundai) a brillé, tandis que Sami Pajari (Toyota) confirme leur progression. En revanche, Kalle Rovanperä (Toyota) voit ses espoirs s’envoler après une suspension endommagée dès l’ES2.

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Samedi : Elfyn Evans réduit l’écart, Sébastien Ogier réplique

La seconde journée a été marquée par un duel haletant. Elfyn Evans a réduit l’écart à 1,6 seconde le matin, profitant de routes étroites et piégeuses. Mais Sébastien Ogier a répliqué avec autorité l’après-midi, reprenant de l’air pour porter son avance à 6,5 secondes. Le drame est venu de Takamoto Katsuta, contraint à l’abandon après avoir heurté une barrière. Adrien Fourmaux en a profité pour grimper au 3ᵉ rang, tandis que Sami Pajari poursuivait son apprentissage en 4ᵉ position. La tension était à son comble à la veille d’un dimanche annoncé pluvieux.

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Dimanche : la pluie, juge suprême

Sous des trombes d’eau, les deux pilotes Toyota, Sébastien Ogier et Elfyn Evans se sont livré une bataille d’une intensité rare. Chaque spéciale était un bras de fer, chaque dixième arraché dans la boue et le brouillard. Le pilote gallois a poussé, son rival français a résisté. Dans la dernière spéciale de 13,8 km, l’écart n’a été que d’un dixième. Mais au cumul, Sébastien Ogier s’impose avec 11,6 secondes d’avance. Sami Pajari profite de la sortie d’Adrien Fourmaux pour grimper sur le podium, offrant à Toyota un triplé historique à domicile. Ott Tänak (Hyundai) termine au pied du podium, devant Grégoire Munster (Ford).

Classement et perspectives

Au terme de ce Rallye du Japon, Toyota signe un triplé parfait et confirme sa domination. Elfyn Evans conserve la tête du championnat avec 272 points, mais Sébastien Ogier revient à trois unités seulement. Kalle Rovanperä reste en embuscade à 24 longueurs. La grande finale en Arabie saoudite s’annonce comme un duel de titans : Elfyn Evans en quête d’un premier sacre, Sébastien Ogier pour un 9ᵉ titre, et Kalle Rovanperä prêt à saisir la moindre opportunité.

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WRC-2 : Alejandro Cachón, le baptême de feu au Japon

Sous une pluie torrentielle et sur des routes piégeuses, Alejandro Cachón (Toyota) a décroché sa toute première victoire en WRC-2. Le pilote espagnol, au volant de sa Toyota GR Yaris Rally2, a dominé l’épreuve de bout en bout, devançant Nikolay Gryazin (Skoda) et Jan Solans (Toyota) au terme d’une dernière journée dramatique. Dès les premières spéciales, Alejandro Cachón a pris l’avantage et n’a jamais semblé menacé. Maîtrisant l’adhérence changeante des routes détrempées d’Aichi et de Gifu, il s’est imposé avec 54,6 secondes d’avance. Sa victoire est d’autant plus remarquable que son équipe, Téo Martin Motorsport, a dû affréter en urgence une voiture neuve par avion après des problèmes. « C’est incroyable ! J’adore cette sensation. Merci à mon équipe, à ma famille et à tous ceux qui ont rendu cela possible », a confié le vainqueur, ému, à l’arrivée. Derrière lui, la lutte pour le podium a basculé dans l’avant-dernière spéciale. Jan Solans, en lice pour la seconde place, a commis un tête-à-queue dans la répétition de Nukata. Nikolay Gryazin en a profité pour s’emparer de la seconde place, son 4ᵉ podium de la saison.

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Un outsider et un champion en lumière

L’ancien pilote de Formule 1 Heikki Kovalainen (Toyota) a terminé 4e, confirmant sa reconversion réussie. Oliver Solberg, déjà champion WRC-2, a dominé le classement général de la catégorie, mais n’était pas inscrit pour marquer des points ce week-end. Leur présence a toutefois rappelé la hiérarchie de la saison, tandis qu’Alejandro Cachón s’offrait son premier triomphe mondial.

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