Dès l’ouverture, le film plonge les spectateurs dans l’action, rappelant les débuts de la franchise. Une course effrénée en Porsche 911, un mariage manqué de peu, et une fusillade dans laquelle Mike sauve la vie de sa femme en tirant sur Marcus, évoquent les péripéties passées tout en posant les bases d’une intrigue complexe. Le fils de Mike, Armando Aretas, autrefois antagoniste, devient un allié clé dans la lutte contre un complot visant à discréditer le défunt Capitaine Howard. Le scénario s’articule autour de la relation complexe entre Mike Lowrey et son fils Armando Aretas, introduit dans le troisième opus. Cette dynamique père-fils offre une nouvelle dimension à l’intrigue, bien que par moments, elle semble forcée et prévisible. Le film explore également les thèmes de la rédemption et de la famille, mais ces tentatives de profondeur émotionnelle sont souvent éclipsées par l’action incessante et les explosions. Les “Bad Boys” se retrouvent injustement désignés comme les criminels les plus recherchés d’Amérique, rappelant le classique “Le Fugitif”. Dans une course contre-la-montre, ils doivent prouver leur innocence et celle de leur défunt Capitaine Howard, tout en démantelant un cartel impitoyable. Les enjeux personnels sont exacerbés lorsque les familles des héros sont menacées, ajoutant une tension palpable à chaque scène. Will Smith et Martin Lawrence reprennent leurs rôles emblématiques avec une alchimie inégalée.
Will Smith, en particulier, brille dans son désir de renouer avec son fils, tandis que Martin Lawrence offre un soulagement comique bienvenu sans perdre en pertinence. Les nouveaux venus, comme Rhea Seehorn en US Marshall vengeresse, et Eric Dane en antagoniste, apportent une fraîcheur bienvenue sans éclipser les stars.
Le film ne manque pas de se moquer de l’âge avancé de ses protagonistes, notamment à travers les plaisanteries récurrentes sur le régime alimentaire de Marcus. Bien que ces blagues puissent parfois sembler redondantes, elles servent de fil rouge humoristique tout au long du récit. La mise en scène d’El Arbi et de Bilall Fallah est un spectacle en soi, mêlant habilement des plans séquences dynamiques et des vues en première personne qui captivent l’audience. Cependant, le style de temps en temps trop “clipesque” et la surutilisation de techniques comme les plans en première personne peuvent distraire de l’histoire principale. Le film paraît par moments plus préoccupé par son esthétique que par sa substance narrative. Leur direction audacieuse et créative promet un avenir brillant, peut-être même au sein de l’univers cinématographique Marvel. En somme, “Bad Boys: Ride or Die” est une célébration de l’héritage de la franchise tout en ouvrant la voie à de nouvelles possibilités. Un hommage aux films d’action des années 90, avec tout le panache et les défauts que cela implique. Il réussit à divertir, mais ne parvient pas à transcender les limites de ses prédécesseurs, restant ainsi dans l’ombre des géants sur lesquels il s’appuie.