Il y a quelque temps, Stregha (de son vrai prénom Andrea) montait sur scène, et une évolution tangible s’est produite depuis. Sortant d’une pause d’écriture, Stregha a passé ce temps à cultiver un nouveau son : celui qui explore de nouveaux coins du genre pop sans abandonner les traces de son passé dans les genres les plus larges.
Brûlantes d’émotions, mais contrôlées avec une précision à l’aiguille, les chansons de Stregha sont remplies de paroles puissantes, exécutées avec la férocité fine des trilles des musiciens.
L’évolution de sa performance, de son expression et de son apparence découle d’un lien profond avec la vision complète de son premier album.
Un futur album, compilation particulièrement prémonitoire de chansons abordant les crises existentielles auxquelles sont confrontés beaucoup de ses pairs dans un monde, soutenue par une guitare acoustique, des notes de piano solitaires et des percussions modestes. Cela ne veut pas dire que cet album est sombre, mais plutôt qu’il s’engage dans une exploration contemplative des espoirs, des peurs, des regrets et de la résilience d’une certaine génération. Ses chansons confessionnelles bien écrites sont pleines de sentiments compliqués et d’émotions enchevêtrées, et son style vocal subtil doit autant aux chanteurs de jazz et de gospel qu’à n’importe quelle diva actuelle. Elle chante ses paroles rêveuses d’une voix haletante, entrant avant ou après le rythme pour donner aux chansons une tension délicieuse et indécise qui vous attire dans son monde avec une douce grâce insistante.
Après des mois d’écritures et de composition, Stregha nous offre un premier album comprenant des titres interprétés en français. L’inspiration est à l’image de l’existence de cette belle brune, faite de passions, d’engagements et de rencontres marquantes. Paradoxalement, la chanteuse n’a pas suivi un parcours des plus classiques, si tenté qu’aujourd’hui l’ébauche d’une carrière artistique puisse s’écrire d’une unique façon.
Pour Stregha, le signal est venu d’Instagram et de l’engouement massif qu’elle a suscité sur les réseaux sociaux. Sa voix met en lumière des textes et des musiques traduisant idéalement cette appétence à concevoir un univers, à la fois palpable et authentique.
Bien qu’en tant qu’autrice, elle partage une certaine poésie millénaire avec Lana Del Rey. Au fil du temps, Stregha a appris non seulement à faire confiance à la beauté de sa voix, mais aussi à dépeindre la beauté, et même la douceur elle-même, comme un outil subversif. Beaucoup d’auditeurs qu’elle a conquis ne savent probablement pas qu’elle a commencé à chanter très jeune et son expérience de chanteuse dans un cabaret burlesque lui a offert une belle opportunité pour découvrir la scène et le spectacle dansé. Une expérience qui lui a permis de s’affirmer en tant que chanteuse et avec ses propres créations. Un endroit théâtral qui intègre ses deux passions, lui créant une identité artistique qu’elle peut partager avec d’autres. Le cabaret burlesque qui lui a donné la possibilité de chanter du Edith Piaf et des belles reprises jazzy et tzigane. Une vie de bohème qui lui a forgé une bonne confiance en soi et surtout, l’amour de la scène. Déjà à Paris la nuit, ses chants de rue à cappella en plein Montmartre furent largement plébiscités. La musique se délecte souvent de la pluralité de ses perspectives, mais la magnifique mélodie vocale et la performance passionnée de Stregha s’élèvent au-delà de ses limites. Aujourd’hui, avant la sortie de son album, elle sort son premier titre “When she says“, en collaboration avec le musicien Chillpac, une ballade dans une ambiance douce qui parle d’amour bien sûr.