Federica Pini Sandrelli est une jeune trapéziste de 24 ans que les amateurs de cirque ont pu apprécier à travers ses spectacles divers. Aplomb, grâce, fantaisie, élégance et prise de risques, pourraient être les quelques qualificatifs qui lui sied.
L’artiste montante du trapèze a le destin magique de quelqu’un qui sait vous faire rêver avec des numéros de haute voltige. Née en 1996, à Milan, Federica Pini Sandrelli est Immergée dès l’enfance dans une atmosphère artistique familiale. Fille unique, la jeune italienne a droit à tous les égards et détonne par sa virtuosité exemplaire et par sa précocité scénique qui débute à l’âge de 6 ans. Dans une maison à la campagne près du lac de Lugano, elle profite du grand jardin et n’a pas son pareil pour grimper aux arbres en prenant tout les risques, sans compter les acrobaties improvisées où elle excelle.
Si elle pratique assidûment la danse classique, sa fascination pour le cirque est sans commune mesure. Par chance, la „Piccola Scuola di Circo“ de Milan est proche du domicile familial, ses parents craquent et l’inscrivent. Dans cette petite école de cirque amateur, elle s’essaie à toutes les disciplines circassiennes et deux années plus tard, pour son cadeau de Noël, elle assiste à une représentation du Cirque du Soleil. Dès lors, la cause était entendue : une fascination pour le trapèze naît en elle. Un déclic qui lui permet plus tard de s’essayer au trapèze ballant qui sera pour elle son compagnon de vie. Après l’adolescence, parallèlement à son péché mignon, elle se passionne pour les études au Lycée littéraire de Milan. Elle lit le latin, maîtrise le grec ancien et se fait plaisir aussi en écrivant en guise de mémoire une dissertation thématique sur le cirque. Avec son sourire et son beau regard, Federica Pini Sandrelli capte l’attention et parle avec des étoiles dans les yeux quand elle évoque sa plus grande passion : le trapèze. L’École de Cirque Flic de Turin, lui donnera ensuite une formation au trapèze ballant, sous la houlette du directeur Matteo Lo Prete. En 2020, elle poursuit ensuite sa quête d’excellence en France au Centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne où elle est directement admise en 3e année. En faisant une rupture solide avec tous les travaux précédents, elle a pu se concentrer sur le trapèze lors des entraînements quotidiens. Ne parlant pas français, elle l’étudie à fond, alternant avec les travaux pratiques.
De plus, elle y apprend l’improvisation théâtrale l’encourageant à développer des mouvements à la fois artistiques et personnels. Comme un enchantement inavoué, diplôme du CNAC en poche, Federica est enfin promue, ce dernier lui impacte une énergie et un souffle libérateur. Et c’est dans cette relation extrêmement fusionnelle avec cet agrès de cirque que la trapéziste y démontre son tempérament extraordinaire, sa virtuosité technique et son engagement émotionnel total. „Je ne fais pas de cirque, ma vie est un cirque“, confie t-elle dans un français parfumé d’un charmant accent italien, en ajoutant : „Quand je suis en hauteur, mon ego n’existe plus“. Si aujourd’hui sa maturité est là et le fait d’être au-dessus de la foule lors d’un spectacle acrobatique la transcende, elle sait pertinemment qu’elle pratique une discipline difficile qui captive le public. Le trapèze ballant est certainement un passe-temps peu orthodoxe, mais Federica pense que les gens ne devraient pas être rebutés par leur peur instinctive des hauteurs. Elle-même a eu le vertige étant petite, mais cette sensation s’est vite éteinte à la longue, et la sécurité dans les cirques ou les spectacles est absolue, en cas d’erreur en l’air. Dans le cirque, un peu de danger pour chaque acte tient en haleine le public, c’est la règle !! Brûlante à la fois d’émotion et de contrôle, lors de ces moments d’apesanteur, la sensation du corps tiré dans toutes les directions à la fois lui confère la sensation d’être vivante.
Comme la plupart des circassiens, le trait le plus inhérent de Federica lors de ses spectacles de haut vol est peut-être sa capacité à présenter un large éventail de thèmes et d’émotions pour le public à travers des figures impressionnantes, mais magnifiquement développées. Un attrait intangible, unique à la fois dans les points forts et les subtilités. La jeune trapéziste semble bien indomptable, mais ce serait sans compter sur une générosité qui conduit son public à suivre sa carrière au fil des spectacles. Il y a une maturité et une douceur en elle qui semble carrément épique surtout en défiant constamment les lois de la gravité par ses figures vertigineuses. Aujourd’hui, après la dernière représentation du spectacle de fin d’études du CNAC, Federica Pini Sandrelli restera en France pour continuer son métier. Un spectacle de trapéze avec d’autres artistes, c’est sûrement ce vers quoi elle aimerait tendre avec ce rêve de monter son propre chapiteau en pleine nature un jour…
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Mail : federica.pini.sandrelli@gmail.com
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