Retour de la Turquie dans le calendrier du championnat du monde des rallyes après 7 ans d’absence, exit la région de Kemer et place à celles de Marmaris et Muğla avec un tout nouveau tracé plus compact dans une nouvelle configuration.
L’organisateur a mis les bouchées doubles pour que les magnifiques paysages du sud-ouest de la Turquie, soient une vraie carte postale pour ce rallye.
Les magnifiques spéciales à la fois montagneuses et escarpées, ont donné du fil à retordre aux protagonistes du WRC. En effet, ce fut une plongée dans l’inconnu pour pilotes et copilotes, car hormis quelques tests sur des terrains assez similaires, il est difficile de reproduire à l’identique les terrains empruntés. Les réglages ont été délicats comme le choix des pneumatiques sur ces terrains très cassants plombés par une grosse ainsi chaleur.
En ouvrant la route, le balayage pénalise et le belge Thierry (Hyundai) en tête du championnat, l’apprend à ses dépens. Son coéquipier norvégien Andrea Mikkelsen en profite et aligne des chronos qui le mettent en position de pointe, mais le français Sébastien Ogier (Ford) ne le lâche pas avec dans son sillage la Citroën de Craig Breen et… Thierry Neuville. Les Toyota sont dans le dur et rencontrent quelques soucis mécaniques.
À la fin de cette première journée, Thierry Neuville et Sébastien Ogier n’étaient séparés que de 3/10 de seconde en tète de l’épreuve, détrônant alors de quelques secondes le norvégien.
Le samedi, les routes montagneuses et piégeuses ont eu raison des 3/4 des engagés. La méconnaissance du tracé et les pièges ont sonné le glas à Mads Osberg (Citroën), Esapekka Lappi (Toyota) et Elfyn Evans (Ford) par des sorties de route définitives. Par ailleurs incident rarissime pour la Citroën du nord-irlandais Craig Breen qui fut victime d’un incendie destructeur. Andrea Mikkelsen (Hyundai) parfaitement à son aise a lui perdu sa transmission avant et pilote juste avec les roues arrières motrices. Il descend au classement et ne peut se battre à armes égales.
Toujours au chapitre des déboires, le belge, leader la veille abandonne suite à un bris de suspension soudain. Ce qui laisse un peu le champ libre au français Sébastien Ogier qui claque des temps mais subit également un problème de suspension et doit réparer lui-même a la sortie de la spéciale. Une réparation réussie, mais qui le fait pointé en retard et le pénalise d’une minute. Un mal pour un bien puisque dans la spéciale suivante, il claque le meilleur chrono. Ensuite, la malchance le poursuit et une bénigne sortie de route à faible vitesse le contraint à l’abandon…
Le champ fut désormais libre aux Toyota de Jari Matti Latvala et de Ott Tänak et c’est ce dernier qui se retrouve logiquement en tête de cette épreuve après une course sage en passant entre les gouttes.
Le dernier jour fut une formalité pour les Toyota qui assurent le doublé suivi de Hayden Paddon (Hyundai) auteur d’une course solide… Les 5 points de la „power stage“ reviennent à Thierry Neuville devant son rival Sébastien Ogier.
Avec sa troisième victoire consécutive, l’estonien chipe la deuxième place au français Sébastien Ogier et s’affiche comme un sérieux prétendant à la couronne mondiale qui se jouera entre 3 pilotes. Ce trio aura trois épreuves pour se départager, la fin du championnat WRC s’annonce palpitante pour le titre Pilote.
En WRC 2, le tchèque Jan Kopecky (Skoda) peu épargné par les soucis s’offre tout de même une nouvelle victoire grâce à sa deuxième place dans la catégorie derrière le fantasque vétéran Henning Solberg venu se faire plaisir avec une Skoda R5.