Le Centre Pompidou consacre une exposition inédite à l’histoire des relations entre photographie et arts graphiques. Amorcé au début du 20e siècle, le dialogue entre ces deux disciplines se fait très intense entre 1945 et 1969 et renforce son caractère expérimental. L’exposition présente sur ce thème une centaine de photographies et de documents inédits, issus de la collection du Centre Pompidou et de collections privées et publiques internationales.
Souvent méconnues, ces œuvres éclairent un pan important de l’histoire des relations entre les expérimentations photographiques et les arts graphiques dans les années d’après-guerre. Si plusieurs graphistes s’essaient alors à la pratique du photomontage, d’autres affectionnent plutôt l’abstraction formelle permise par la photographie. Les acteurs de cette sensibilité plastique, aux États-Unis et en europe, sont inspirés par les préceptes du Bauhaus. cette école, fondatrice de l’alliance entre beaux-arts et arts appliqués, avait pensé le créateur comme un agent social au service de l’expression dynamique du contemporain. Les ouvrages des personnalités associées à cette avant-garde, tel Laszlo Moholy-Nagy ou György Kepes s’imposent comme des sources d’influence fondamentales pour ces graphistes-photographes d’après-guerre. Leurs expérimentations – photomontages, photogrammes, dessins lumineux – vivent à travers la publicité, l’édition, le disque…
Dans cette lignée, des innovateurs aussi divers que Gérard ifert (Bâle, 1929), William Klein (New York, 1928) ou Wojciech Zamecznik (Varsovie, 1923-1967) inventent, entre les années 1950 et 1960, de nouvelles formes d’expressions « photo-graphiques ». ces trois personnalités, actifs dans des domaines d’application distincts, opèrent néanmoins dans des contextes culturels
PMU, partenaire de la Galerie de photographies
assez proches, marqués non seulement par l’héritage du Bauhaus, mais également par celui de l’art concret et par les développements contemporains de l’abstraction gestuelle ou du cinétisme. Au moyen de captations des vibrations lumineuses, d’effets de montage et de jeux de couleurs, ils s’attachent à retranscrire les sensations dynamiques de leur temps : vitesse, expérience de la foule, mobilité.
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