Dimanche dernier, le 43e marathon de Paris a établi son record de fréquentation avec plus de 60 000 dossards au départ (18.000 de plus qu’en 2018) et a changé son parcours avec un passage devant l’Opéra Garnier et la place Vendôme. Dans des conditions hivernales, néophytes et athlètes ont le départ des 42,195 kilomètres, et comme chaque année, le succès populaire de l’épreuve parisienne est sans appel.
Favori, le double vainqueur sortant kényan Paul Lonyangata n’a rien pu faire pour contrer l’éthiopien Abrha Milaw au punch destructeur à quelques kilomètres de l’arrivée. En groupe durant la majeure partie de la course, Abrha Milaw et son compatriote Asefa Mengistu ont bien caché leur jeu pour laisser sur place les kényans. Abrha Milaw franchit le ruban d’arrivée avenue Foch en (2h07’05) devant Asefa Mengistu (2h07’25), Paul Lonyangata (2h07’29) ferme le podium de la course masculine. Champion d’Europe du 10 000 m, Morhad Amdouni a couru son premier marathon et quel marathon !! Loin d’être un spécialiste de l’exercice, sa prestation fut impressionnante avec une a réalisé une belle 8e place en à peine 2h09’14, chapeau ! Cela lui permet de réaliser les minima qualificatifs pour les JO de 2020 (2 h 11’30).
Même scénario, chez les femmes, éthiopienne Getele Burka, ancienne vice-championne du monde du 10.000 m, s’est offert la victoire en (2 h 22’47) détachée après une accélération fatale devant ses compatriotes Azmera Gebru (2h22’52) et Azmera Abreha (2h23’35). Malgré une enquête très médiatique sur elle, la française Clémence Calvin a pu être admise au départ. Accusée de s’être soustraite à un contrôle antidopage au Maroc et malgré les rumeurs insistantes qui planent sur elle, la vice-championne d’Europe très concentrée fait tomber le record de France du marathon de Christelle Daunay de plus de 40 secondes et termine 4e de la course parisienne. (2 h 23″41). Des doutes persistent, mais rien n’est prouvé et l’athlète droite dans ses bottes clame son innocence et son incompréhension. Elle a toutefois largement réalisé les minima pour les J.O. 2020 (2h29’30).
Le champion Julien Casoli a remporté la course handisport pour la troisième fois (2012, 2015, 2019). Une course décantée pour lui dès le 4e kilomètre, ou le haut-saonois a pris les devants et semé tous les concurrents. C’est donc en solitaire qu’il a passé le ruban d’arrivée avenue Foch en à peine 1h36’57 !!