Ksenia Usacheva est un œil.

Un œil bleu et vif qui repère en un clignement la force ou l’émotion d’une lumière. Un œil qui pétille dès lors qu’on aborde une de ses passions, et elles sont nombreuses…Un œil sensible, touché par les formes, mais aussi par les sentiments, comme la joie visible sur le visage d’une personne qui retrouve goût à la vie et qui sourit enfin.

Un œil qui se souvient, en brillant , de ceux et celles qui l’ont empli de leur présence: ses proches, ses amis et tout ceux qui ont toujours cru en elle sans jamais flancher. Le travail de Ksenia Usacheva emprunte divers supports liés à la photographie. Sans se laisser réduire à un geste unique, l’ensemble de sa démarche semble très travaillé, de la mise en scène, à la prise de vue à l’instar d’un tableau de maître.

Un travail personnel énorme mais nécessaire pour un résultat parfait. Son regard personnel et onirique lui ouvre une case dans son univers ou la beauté des choses prime avant tout.

Derrière un travail abouti, un univers particulièrement construit, des mises en scène magnifiques et bien pensées et des créations photographiques géniales, on découvre la jeune photographe russe dans un autre registre, elle apparait desormais comme une figure montante de la photographie. Une approche intuitive de la photographie dans son travail comme dans ses projets personnels. Elle décrit son univers se laissant guider par son instinct et ses inspirations qu’elles puisent dans la nature, les textures, les couleurs… Sensible à l’univers de la mode de par ses collaborations dans pour divers magazines dans le monde entier, elle en tire également quelques idées qu’elles repensent à sa façon

Un travail personnel énorme mais nécessaire pour un résultat parfait. Une autre partie met en exergue ses capacités d’adaptation au gré des moments et des rencontres de l’artiste lors de ses voyages en reportage. Son regard personnel et onirique lui ouvre une case dans son univers ou la beauté des choses prime avant tout. Lors de son exposition à L’institut du Monde Arabe, on est subjugué par le travail accompli par cette jeune photographe de 26 ans très épanouie.

C’était l’occasion de découvrir de véritables œuvres photographiques bien mises en valeurs autour de la belle Ksenia dans la fabuleuse salle du Haut Conseil de L’Institut du monde Arabe dotée d’une magnifique vue de tout Paris.

L’exposition, qui ne pouvait être que chronologique pour offrir une meilleure lisibilité, débute par des clichés très „mode décalée“ avec tout du long des œuvres toutes en couleurs reparties sur les deux cotés de cette longue salle. On prend conscience alors du travail fourni par l’artiste photographe. La section consacrée aux poissons, sans aucun doute, pour certains LA partie favorite de l’exposition. au bout de la salle dans une rotonde baptisée „le fumoir“ se veut être la démonstration de l’inventivité de Ksenia Usacheva à mettre en scène des poissons et autres dérivés dont la customisation n’a pas d’égal.

Autant d’exercices qui demandent une certaine réserve d’idées et de bonnes antennes. Lieu magique, le vernissage „un goût de contemplation“ fut une vraie réussite et donnera rendez vous dans un autre lieu mythique pour une prochaine exposition différente mais tout aussi intéressante.

Photos: F.Vieillard