GYMNASTIQUE STUTTGART – LONDRES : Thérapie gagnante pour la phénoménale Simone Biles

GYMNASTIQUE STUTTGART – LONDRES : Thérapie gagnante pour la phénoménale Simone Biles

Lorsqu’on lui demande si elle fêtera encore son anniversaire après son retour aux États-Unis, Simone Biles sourit en haussant les épaules. „Nous verrons“, déclare t’elle. Celle qui vient d’avoir 22 ans le 14 mars dernier, assure que pour l’instant, son travail de gymnaste est prioritaire. Trois ans après avoir remporté quatre médailles d’or aux Jeux olympiques de Rio, Simone Biles a acquis le statut de légende et malgré une année de „break“ cette icône incontestée continue de dominer son sport.
Désormais mature, Simone Biles est une vraie femme d’affaires entièrement concentrée sur sa carrière en devenant par la même occasion une des femmes emblématiques de Team of USA.


Revenue à la compétition élite l’été dernier dans l’inconnue de sa forme, elle a assommé toute la communauté gymnaste en reprenant son parcours victorieux exactement où elle s’était arrêtée: au firmament. Un an jour pour jour après avoir repris l’entraînement, elle monte sur la plus haute marche du podium avec une médaille d’or au sol et devient la première gymnaste américaine à remporter une médaille dans les six épreuves des championnats du monde.
Elle confirme donc son retour au Qatar avec une suprématie bluffante auréolée de quatre titres lors de ce dernier championnat du monde à Doha, et ce en dépit d’un calcul rénal qui lui a valu un atterrissage aux urgences la nuit précédant le début de la compétition.
Devant un groupe de reporters enthousiastes avant et après la compétition, le sourire de l’américaine est encore assez brillant pour éclairer une ville, mais les rires qui ponctuaient ses interviews lorsqu’elle était plus jeune ont pour la plupart disparu. Plus adulte sans doute, elle est consciente de sa place dans l’histoire de son sport et dans le cœur de ses nombreux fans.
Ce dernier voyage d’affaires a englobé la capitale française Paris, où elle s’est entraînée à l’INSEP dans le bois de Vincennes en respectant les engagements pris avec son sponsor, Nike. Bien que son emploi du temps fut relativement serré, Simone Biles a pu s’extirper pour aller voir quelques-uns des monuments parisiens dont la Tour Eiffel pour son plus grand plaisir avant de s’envoler pour Stuttgart.

Photos: Irene Liske/PresseSports

Simone Biles en roue libre

La Coupe du monde de Stuttgart du week-end dernier, lui permet de reprendre le fil de sa carrière dans ces compétitions de Coupe du monde, sa première en quatre ans et surtout étonnamment, sa première édition en dehors des États-Unis.
Dans cette salle qui accueillera les prochains Mondiaux de gymnastique en octobre prochain, la championne américaine aujourd’hui entraînée par le couple français Laurent Landi et Cécile Canqueteau dispose d’une marge impressionnante face a ses rivales, qui s’est soldée par une bonne épreuve pour la native de Columbus. Sans forcer outre mesure, elle a parcouru tous les agrès, montrant une décontraction telle qu’elle ne laisse aucun doute sur le fait qu’elle est toujours la boss. Sans être outrageuse, elle gagne facilement, totalisant 58,8 points, un score total supérieur de plus de trois points à celui de sa rivale canadienne Ana Padurariu heureuse dauphine.

Photos: Irene Liske/PresseSports

Plusieurs sportives furent également au rendez-vous. La française Lorette Charpy échoue aux portes du podium malgré d’admirables prestations aux barres asymétriques ainsi qu’à la poutre mais ces bonnes performances furent annihiler par un final au sol complètement raté. Elle se contente donc d’une 4e place devancée par la gymnaste allemande Elisabeth Seitz pourtant à sa portée. La revenante ex-championne du monde russe, Aliya Moustafina 5e marque un bon retour après la naissance de sa fille. Pas de surprise chez les hommes avec la victoire du champion du monde en titre, le russe, Artur Dalaloyan devant le chinois Sun Wei.
En équipes, les toutes jeunes féminines françaises (Léa Marques, Célia Serber, Aline Friess et Claire Pontlevoy) portées par leur leader Mélanie De Jésus Dos Santos épatantes lors des qualifications 3e ont échoué au pied du podium laissant de magnifiques Brésiliennes survoltées les devancer.

 

„J’ai l’impression d’avoir plus d’objectifs dans le sport qu’à l’extérieur en ce moment, simplement parce que ma vie est tellement occupée par la gymnastique à ce stade-ci“, déclara la championne américaine.

En rajoutant : “ j’ai une mission, c’est comme un voyage d’affaires, tout ce que j’ai vu ici, c’est l’Arena, l’entraînement, la salle de sport et mon hôtel. „Je m’amuse quand même beaucoup, avec les filles qui sont avec moi, mais je ne dévie pas de ma trajectoire première.“

Après Stuttgart et la Coupe du monde Simone Biles a participé au show Superstars of Gymnastics avec le double médaillé d’or olympique britannique Max Whitlock pour deux représentations à l’O2 Arena de Londres.

Photos: Irene Liske/PresseSports