La marque japonaise Issey Miyake bien connue pour ses innovations de pointe en matière de mode, amène toujours les défilés de mode à des niveaux d’un autre monde. Pour sa collection printemps/été 2020 de Paris, la vision était bluffante avec des robes qui flottaient sur des mannequins vêtus de sous-vêtements de couleur chair, les vêtant d’un geste rapide. Un complexe jeu de poulies afin d’obtenir cet effet surréaliste. Une réussite !!
Après que les mannequins se soient habillés avec succès via ces systèmes de poulies, au son d’une musique changeante passant d’un mélange très cathédrale/électronique à un instrumental pop. Les artistes interprètes quant à eux continuent de défier la physique, tournoyant sur un pied tout en étant apparemment soutenus par de fines cordes. Les défilés de mode ont la réputation d’être souvent assez froid, avec des modèles qui ont du mal à esquisser un un sourire. Le spectacle d’Issey Miyake composé par le designer nippon féminin Satoshi Kondo a complètement brisé ces perceptions. Le défilé théâtral, euphorique et énergique du créatrice vise à procurer un „sentiment de joie équivalent à la facilité ressentie par une brise caressant le visage“. Ce défilé présente des vêtements simples, encourageant les mouvements et techniquement innovants.
Un spectacle d’Issey Miyake qui alerte le public des compétences techniques cachées à l’intérieur de chaque pièce, qui semblent flotter sur la piste. Les modèles de la section Panorama Color Pleats chers a Satoshi Kondo ont été conçus dans le sens du plafond où flottaient des cercles de tissu coloré. Ceux-ci ont été abaissés sur leurs corps et transformés en robes à plis aux couleurs vives. Bloquées alors sur les mannequins et bourdonnant énergiquement alors que ceux-ci dansent et sautent au rythme de l’un sur l’autre sur la piste. Satoshi Kondo a divisé son spectacle en une série d’actes, avec une performance électronique en direct fournie par De Laurentis.
Ici, les mannequins apparaissent dans des robes en nylon et des cagoules brillantes, ressemblants à des parachutes, qui montaient en montgolfière autour de leur corps pendant qu’ils défilaient sur le podium ou étaient suspendus au plafond dans des arabesques tournoyantes arborant des robes fluides. Dans cet espace onirique, le croisement des différents groupes de modèles dans une étreinte chaleureuse, offrait un beau mélange d’énormes chapeaux de soleil en papier, manteaux de châle et robes de tee-shirts dans les tons du désert ou de blancs et de bleus de Matisse, peints à la main. Difficile de percevoir un seul visage sans sourire dans le public ou sur le podium. Pour le bouquet final, un défilé de 77 regards souriants recouvert de tissus plissés colorés, technique et tous peints à la main, complété par une série de chaussures confortables, aboutissant à des escarpins à enfiler comme des tongs.