En clôture de la semaine de la mode parisienne, le spectacle Louis Vuitton a comme à l’accoutumé tenu toutes ses promesses. Pour sa collection automne/hiver 2021, le directeur artistique Nicolas Ghesquière est resté fidèle au musée du Louvre dans lequel il a plongé les spectateurs dans une belle odyssée à travers le temps. En s’inspirant de la mythologie grecque et du peintre Piero Fornasetti, les femmes sont sublimement représentées…
Tourné au sein des galeries Daru du Louvre, le directeur créatif de la mode féminine, Nicolas Ghesquière, a axé sa collection vers l’art en imaginant un voyage artistique au travers de l’excellence artistique de la mythologie italienne, grecque, romaine et étrusque et plus précisément, il s’est inspiré des différentes représentations de la féminité synonymes de cette imagerie.
Une époque ou les déesses ne manquent pas : Déesse Athéna pour la conquête, Déesse Aphrodite pour amour et Déesse Minerva pour science pour n’en nommer que quelques-unes.
Fondé par Piero Fornasetti en 1940, l’atelier de design artistique italien est connu pour ses réinterprétations contemporaines d’icônes mythologiques. Cette excellence du design et le pur impact culturel de cet atelier sont ce qui a conduit Nicolas Ghesquière à former un partenariat entre ces deux maisons. Clairement, avec ce mélange, l’inspiration ne manquait pas. Dans les énormes archives du célèbre peintre italien, le styliste français a méticuleusement choisi 15 modèles qui ont servi de tableau d’ambiance pour les looks du défilé ainsi que pour une collection capsule qui sera sans doute bientôt disponible.
Composé d’une palette de couleurs pastel et de pierres précieuses, d’imprimés illustrés et de silhouettes kitsch, il est clair que Nicolas Ghesquière a adopté la propre stratégie de Piero Fornasetti afin de donner à l’art grec et romain un contexte moderne. Accompagné par les sons électroniques d’ „Around the World“ de Daft Punk, le spectacle téléporte les spectateurs dans un autre temps et un autre lieu. Exit les techniques de drapage évidentes qui accompagnent l’interprétation de cette époque, le défilé obtient une réinterprétation fantaisiste avec ses textures variées, ses silhouettes juxtaposées et ses formes accrocheuses, comme des manteaux ressemblant à des cocons et des jupes mi-longues dont les matières se rassemblaient de façon spectaculaire sur le bas. Des jupes en tulle jumelées sous des vestes de sport sont mises en valeur avec des dessins de Fornasetti imprimés au laser. Les motifs de pierres précieuses éblouissent à tout-va, tout comme les robes à franges colorées et la riche technique de superposition texturée. Coté sacs, Le Noé, Speedy ou encore la Petite Malle sont réinterprétés et leur toile signée LV est troquée pour des dessins antiques réalisés par l’atelier de création artistique Piero Fornasetti.
Si le regard tourné vers le passé a été l’un des principaux moteurs de cette collection automne/hiver 2021, la période de pandémie actuelle a également servi également de fil rouge. Le confinement force les gens à rester et à travailler chez eux. Le concept de l’habillage confortable mélangé à de nouvelles tendances de mode est devenu maintenant ancré dans notre culture. Ce certain contraste de style en devenir a été une bonne source d’inspiration pour Nicolas Ghesquière. „J’étais tellement curieux d’essayer de trouver une bonne combinaison entre ces deux sentiments qui vont définitivement rester dans notre vie. Cette saison, nous nous sommes adaptés à ces temps difficiles et je suis très heureux de partager ce voyage avec vous, d’abord et avant tout, je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à donner vie à cette présentation. Je suis particulièrement reconnaissant à mon équipe de Louis Vuitton et à tout le travail acharné qu’ils y ont consacré. Alors, où que vous soyez dans le monde, j’espère que vous apprécierez le spectacle depuis chez vous. Merci pour votre soutien incroyable et continu. Restez en sécurité, prenez soin de vous et j’espère vous voir bientôt. „