Le grand auditorium de l’école s’est transformé en arène feutrée, garnie de serviettes roulées et d’une tension palpable. Dans les gradins, Adrien Brody, Gavin Casalegno et une foule de fidèles venus assister à ce match de mode. Sur le podium, les silhouettes s’élancent comme des athlètes en pleine course : manteaux brillants jetés sur des ensembles structurés, polos oversize associés à des jupes-serviettes, et costumes fluides qui glissent comme des foulées bien maîtrisées.
Pelagia Kolotouros ne se contente pas de revisiter les classiques. Elle les bouscule. Les badges “POUR L’UTILISATION DU TENNIS UNIQUEMENT” s’accrochent à des organzas translucides, les survêtements en cuir et les pulls en tricot câble font écho à l’élégance sportive de René Lacoste. L’imprimé “1927” revient comme un clin d’œil à l’origine, tandis que les instructions du jeu de tennis s’invitent sur des hauts légers, presque graphiques. La palette est un arc-en-ciel maîtrisé : rouge, orange, vert, bleu, beige, blanc. Chaque couleur semble pensée pour capturer une émotion, une intensité, une pulsation.
Le show se clôt sur une note poétique : des silhouettes tachées d’herbe, comme après un match gagné sur le gazon. Une manière de dire que le style, comme le sport, est affaire de mouvement, de rythme, de dépassement. Avec cette collection, Pelagia Kolotouros confirme sa vision : Lacoste n’est plus seulement une marque de sport. C’est une maison qui sait jouer avec les codes, les détourner, les magnifier. Et cette saison, elle le fait avec panache, précision et une joie contagieuse.
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