l’Institut du monde arabe a été choisi pour reconstituer outre le bureau tout en blanc , l’univers de Christian Dior. Les quatre lettres du logo en monolhite habilement abîmées sont posées le long du podium sur un sable… rose, comme la couleur préférée de la maison. Pour cette nouvelle collection homme, le directeur artistique Kim Jones a parfaitement trouvé le ton en conjugant deux époques. Un savant rapprochement entre l’ancien et le nouveau avec l’aide de l’artiste Daniel Arsham qui confirme la nouvelle orientation de la célèbre maison de couture vers un style moins classique et plus contemporain.
Les nombreux invités devaient parcourir avant d’entrer une salle d’exposition composée d’éléments de la collection Future Relics de Daniel Arsham. Cette grande pièce était un remake de l’ancien bureau de Christian Dior et comprenait des objets tels que son téléphone, son horloge, son bureau, etc… Autour de toute l’archéologie de Christian Dior, Kim Jones met en exergue un certain chic moderne qui représente pour lui “ la vision de l’usure dont les hommes vont porter au lors du printemps-été 2020″. En somme, le futur de l’homme Dior tout en respectant son passé. Dans une scénographie intemporelle, il réussit à merveille à tisser des liens entre l’ancien et le moderne à l’instar de vases communicants dans une ambiance un tantinet féminine et sans codes.
Les mannequins errent sur un sable rose dans un mix de de tons neutres et de couleurs vives – orange, bleu et rose, en laissant habilement leurs traces sur ce fameux parterre rosée. Les jacquards tutoient les mousselines et les draps de laine ivoire flottent sur des popelines rayées. La complexité du travail du designer maison est bien visible dans le détail, avec la multiplication de taches de couleurs bleue et orange plus les effets de tissus crêpe georgette plissés ornant les chemises blanches en organza. Quant aux motifs des ensembles en Toile de Jouy comme les chemise-short et chemise-pantalon, ils sont l’oeuvre d’un artiste japonais renommé. La transparence est de rigueur avec des bottes en caoutchouc sculpturales qui offrent une vue parfaite sur des chaussettes logotisés en toile de Jouy. Les lignes fluides rendent hommage au travail des créations très structurées de Christian Dior dont les couleurs apparaissent comme délavées par le soleil. Le fameux tailleur oblique des années 80 se montre dans une version „blouson“. Dans ce vestiaire masculin innovant, les accessoires ne sont pas en reste, avec une étroite collaboration avec la maison de bagages de luxe Rimowa. sac à dos, petite valise, étui à champagne, étui à main, pochette et petit sac de soirée auréolés de rainures en aluminium ainsi que du motif oblique Dior, confère à la collection un avant gout futuriste du plus bel effet. Une réalisation conjointe qui met en avant une nouvelle méthode d’anodisation „durable“ pour imprimer des pigments sur la surface des sacs L’imprimé „journal“ des années 2000 est repensé par Daniel Arsham avec la sacoche saddle bag. Les bijoux sont foison avec des pendentifs Dior , mono-boucle en forme de clé ou en broche bouquet de muguet.