CYCLISME TOUR DE FRANCE 2020: au sommet

CYCLISME TOUR DE FRANCE 2020: au sommet

Dévoilé en grandes pompes par ASO, l’Itinéraire du Tour de France 2020 fera la part belle aux grimpeurs. Une édition pentue avec pas moins de 29 ascensions classées dont 5 finals en sommet et très peu de place aux sprinteurs.
Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, a présenté devant un parterre de champions une course, qui, comme toujours, sera présente dans les Pyrénées et les Alpes avec les Vosges comme juge de paix cette fois. Le champion sortant colombien Egan Bernal et le quadruple vainqueur Chris Froome de l’équipe britannique ENEOS découvraient en direct ce parcours qui devrait leur convenir.

Photos: AFP/ASO/Liorente/GettyImages/ParisNice/Zoom/DR

Le temps fort de cette édition sera l’avant-dernière étape : un contre-la-montre de 36 km partant de la ville franc-comtoise de Lure pour se terminer sur la célèbre Planche des Belles Filles, où en 2012 Chris Froome a remporté sa première victoire d’étape. La Planche des Belles Filles montée de 6 km, avec une pente moyenne de 8,5 %. La station de ski alpin d’Orcières-Merlette 1850 dans les Alpes, le mont Aigoual dans les Cévennes, le Puy Mary dans le Massif Central et le Grand Colombier dans le Jura font parti des six arrivées au sommet du parcours. Par ailleurs, les cols intermédiaires comprennent le Col de la Lusette, le Col de Peyresourde, le Col de la Hourcere, le Col de Marie-Blanque, la Montée de la Selle de Fromentel, le Col de la Madeleine et la Montée de Plateau des Glières tout en piste de graviers.

Grand Départ du Tour à Nice

Afin de permettre aux coureurs de pouvoir participer aux Jeux olympiques de Tokyo, le départ de ce Tour 2020 sera donné à Nice le samedi 27 juin, soit une semaine plus tôt que d’habitude. Une première étape d’ouverture de 156 km, composée de deux boucles d’un petit circuit autour de Nice et d’une boucle plus grande dont le long final plat sera dédié sans aucun doute aux sprinteurs.

Photos: AFP/ASO/Liorente/GettyImages/ParisNice/Zoom/DR/Yuzuru SUNADA

Dès la deuxième étape, les 190 km aller-retours Nice se dérouleront dans la montagne avec de belles grimpettes comme le Col de la Colmiane, le Col de Turini et le Col d’Eze. Ensuite, le peloton attaquera pleinement la montagne lors de la quatrième étape avec une ascension finale de 7,1 km chargée en épingle à cheveux, avec une pente moyenne de 6,7 %. Le Mont Aigoual (1 560 m) dans les Cévennes – qui revient pour la première fois depuis 1987 – sera une autre ascension sélective avec une première difficulté avant : le Col de la Lusette (11,7 km à 7,3 %). Une première semaine qui se terminera dans les Pyrénées, mais en version allégée. Toutefois, ce court programme pyrénéen sera corsé avec une mise en jambes difficile avec les ascensions du col de Mente avec le Port de Bales et le Peyresourde avant une plongée vers le lac de Loudenvielle. Le lendemain, exit le légendaire Tourmalet et le Soulor, pour un programme 100 % béarnais avec comme principales difficultés, le très long col du Soudet, suivi du col d’Ichère pour finir avec le col de Marie-Blanque.

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Après cette copieuse semaine et un peu de repos, le début de la deuxième semaine sera une étape côtière insulaire d’île en île entre celle d’Oléron et celle de Ré (une première). Les sprinteurs pourront se régaler, mais attention à cette étape sur laquelle les vents latéraux pourraient jouer un rôle majeur et les bordures peuvent être fatales. Les coureurs partiront ensuite vers la Corrèze en passant par la ville de Poitiers avec deux étapes toujours propices aux sprinteurs. L’Auvergne et ses superbes massifs volcaniques ne fait pas l’impasse sur le Tour 2020 avec un profil de moyenne alternant sans cesse ascensions et descentes à travers le Massif central avec pour particularité d’être l’étape représentant le plus gros dénivelé positif – 4400 m pour 191 km de longueur . Les coureurs franchiront – excusez du peu-, le col de Ceyssat, le col de Guéry, la montée de la Stèle, la côte de l’Estiade, la côte d’Anglards-de-Salers avant de conclure par le col de Néronne ( et ses 3,8 km à… 9,1 %) juste avant la montée finale sur le fameux Pas de Peyrol (5,4 km à 8,1 % de moyenne avec un pic 2,5 de 12 % et à 15 % sur les derniers kilomètres.

Come-back aux Alpes

Le lendemain, après un passage en préambule par le col du Béal, la descente vers Lyon agrémentée de quelques difficultés en fin d“étape (la côte de la Duchère, la montée de l’Observance et la côte de la Croix-Rousse) sera certainement dédié aux sprinteurs, baroudeurs ou autres puncheurs… La suite sera jurassienne avec Le Grand Colombier comme fil rouge, lequel sera contourné et franchit sur différents accès, par l’ouest, vers la selle de Fromentel (11 km à 8,1 %) avec des grimpettes oscillant entre 11,5 et 22 % vers la fin avant de redescendre pour aller ensuite au nord sur le col de la Biche (7 km à 8,9 %) pour basculer vers Culoz pour le gros noyau du Grand Colombier (17,4 km à 7,1 %) dont l’irrégularité cassante sera décisif pour le vainqueur d’étape. Après une journée de repos, les Alpes reviennent dans le programme de cette dernière semaine avec d’emblée, le massif de la Chartreuse et le col de Porte, pour prendre la direction du massif du Vercors par Saint-Nizier-du-Moucherotte pour atteindre en final, la cote de Villard-de-Lans.

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Une belle entrée en matière avant l’étape reine inédite de ce Tour 2020, qui arrivera au sommet du col de la Loze (2 304 m) reliant la vallée de Méribel à celle de Courchevel. Les coureurs franchiront avant le col de la Madeleine avant de prendre la route de la Loze par la montée de Brides-les-Bains jusqu’à la station de ski de Méribel avant de parcourir 4 km supplémentaires vers l’altiport de la station. Le lendemain, on continue avec le Cormet de Roselend annulé l’année précédente faute aux intempéries soudaines, mais dans la direction de Beaufort avant d’enchaîner sur les cols des Saisies, des Aravis pour atteindre le plateau des Glières et sa montée en piste.

Photos: AFP/ASO/Liorente/GettyImages/ParisNice/Zoom/DR/Yuzuru SUNADA

Une traversée du département de l’Ain s’impose ensuite pour les sprinteurs avant de rallier la Franche-Comté par Champagnol. Seule étape contre la montre de cette édition, ce dernier s’avère très compliqué avec 36 km agrémentées d’un final en côte. Une montée connue par les avec plus de 6 km à 8,5 % et des passages à 13 et 20 %. Un chrono décisif pour les favoris restants pour la victoire à Paris ou la course se termine, comme toujours, sur les Champs-Élysées à Paris par une étape largement cérémonielle qui se termine par la traditionnelle bataille finale au sprint sur la célèbre avenue le dimanche 19 juillet.

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