CHAMPIONNAT DU MONDE DES RALLYES WRC RALLYE DU MEXIQUE : Ogier et ses chevrons domptent le Mexique.

CHAMPIONNAT DU MONDE DES RALLYES WRC RALLYE DU MEXIQUE : Ogier et ses chevrons domptent le Mexique.

Il s’agissait de la deuxième victoire de la saison pour Sébastien Ogier et Citroën, après son succès tendu face à Thierry Neuville (Hyundai) au Rallye de Monte-Carlo, bien que cette fois-ci, le champion WRC en titre ait dû faire face à moins de pression.Cinquième succès pour Sébastien Ogier (Citroën) sur les pistes mexicaines, après 2013, 2014, 2015, chez Volkswagen, et 2018 chez Ford, autant dire que le Mexique lui porte chance. Une chance qui fut la bienvenue au retour d’une épreuve nordique ratée qui lui fit perdre la tête du championnat ainsi que de gros points. Une chance qui a fuit ici dans l’Etat de Guanajuato, au centre du Mexique, nombre de ses adversaires dont les fortunes diverses ont permis au champion du monde d’être moins sous pression et d’affiner son pilotage pour tirer le meilleur de sa monture tout en gérant la course.

Dès le début exit Ott Tänak (Toyota) préposé au balayage, ce sont les Hyundai d’Andrea Mikkelsen et de Dani Sordo qui montrent leurs velléités sur ces pistes mexicaines. Le norvégien en tête, mais un problème de suspension met fin à ses espoirs et le contraint à l’abandon. La Citroën C3 de Sébastien Ogier bien placée hérite du leadership avec collé à ses basques la Hyundai i20 de l’espagnol Dani Sordo. Mais comme des vases communicants, sa monture coréenne s’arrête subitement victime d’une … panne d’électricité. La voie devient plus claire pour les autres pilotes et surtout pour le vainqueur sortant qui bataille avec le britannique Kris Meeke (Toyota) pour le gain de la première place. Ce dernier, un moment épargné par les problèmes prend de justesse la tête le samedi quand Sébastien Ogier crève. Mais cette crevaison, qui devait le retarder, n’a pas eu de conséquences dramatiques pour le pilote français. À savoir que cette spéciale fut stoppé par drapeau rouge suite à la sortie de piste du finlandais, Esapekka Lappi (Citroën). Selon la FIA, sa voiture, mal placée, en grande partie sur la piste pouvait provoquer un danger et une gêne pour les pilotes, la décision parait logique et les pilotes qui ont pu passer dont Sébastien Ogier et aussi Jari Matti Latvala ont bénéficié d’un temps forfaitaire avantageux. Par conséquent, le français garde sa seconde place mais à seulement 1,3 secondes du britannique de Toyota qui venait de gagner cette spéciale.

Jaanus Ree/Red Bull/DPPI/F.Flamand/Presse Sport/Ford/WRC/Michelin

De son côté, son coéquipier finlandais Jari Matti Latvala récupère lui près de 3 minutes en terminant deuxième de cette spéciale. Une décision contestée par Kris Mekke qui voit une intervention de son ancienne équipe afin de favoriser Sébastien Ogier. Ensuite ironie du sort, c’est au tour de l’anglais de se faire piéger par une crevaison avec de gros dégâts. Sa courte avance se transforme par un gros retard en dégringolant à la cinquième place à plus de 3 minutes du leader.

 Ott Tanak en verve

Elfyn Evans (Ford), seul à défendre les couleurs de Ford après la fâcheuse sortie de route de son coéquipier finlandais Teemu Suninen (Ford) dès la première spéciale du vendredi, récolte les fruits de sa belle prestation sur ses pistes piégeuses en gardant un rythme soutenu. Toutefois l’estonien Ott Tänak (Toyota) grappille du temps et continue sa „remontada“ avec deux meilleurs temps et de précieuses secondes reprises au jeune gallois si bien qu’avant la dernière journée, seulement 2,2 secondes les séparent. Thierry Neuville (Hyundai), précoce victime le vendredi par une mauvaise crevaison qui l’a relégué d’emblée à la neuvième place est bien remonté et surtout a profité des déboires de Kris Meeke pour occuper une bonne quatrième place. Le dimanche, pas de surprise pour la victoire, mais la lutte pour la deuxième place est grandiose avec un Ott Tänak déchaîné qui dépossède Elfyn Evans (Ford) de sa deuxième place. Le gallois auteur pourtant d’une course solide est victime également d’une pénalité de 10 secondes pour un retard de pointage. La dernière épreuve office de powerstage fut remporté par le français Sébastien Ogier devant le britannique Kris Meeke et le Belge Thierry Neuville. Sébastien Ogier (Citroën) remporte cette troisième manche, une deuxième victoire cette saison, assortie des cinq points de bonus. Ott Tänak (Toyota) prend la seconde place à 30.2 secondes devant Elfyn Evans (Ford) troisième à 49.9 secondes. Derrière ce podium, Thierry Neuville (Hyundai) quatrième à 1’27 secondes et Kris Meeke (Toyota) à 6’06 secondes complète le top 5 devant le vainqueur du WRC 2 Benito Guerra Jr (Skoda) et son dauphin bolivien Marco Bulacia Wilkinson (Skoda).
Jari-Matti Latvala (Toyota) affublé d’une panne d’alternateur, a dû abandonner pour revenir en Rally2. Mais une sale crevaison et un radiateur cassé lui fait perdre sa septième place. Il termine l’épreuve sur une Toyota Yaris sans pare-chocs avant avec un radiateur de fortune scellé par de la colle et rétrograde à la huitième place suite à sa quatrième pénalité. Ce qui permet au bolivien Marco Bulacia Wilkinson (Skoda) d’obtenir la septième place au classement général malgré un temps en powerstage plus lent que celui du finlandais. Dani Sordo (Hyundai) termine neuvième en récoltant deux points de bonus pour sa quatrième place en powerstage tandis que son coéquipier Andreas Mikkelsen fini au pied du Top 10.

Au classement général, Ott Tänak (Toyota) reste leader avec 4 points d’avance sur Sébastien Ogier (Citroën) et 10 sur Thierry Neuville. (Hyundai)

WRC-2.

Benito Guerra Jr (Skoda) a pris l’ascendant sur Marco Bulacia Wilkinson (Skoda). Le mexicain sort vainqueur avec plus de 3 minutes 30 d’avance sur le jeune bolivien, victime de soucis mécaniques le samedi tandis que son coéquipier Ricardo Trivino (Skoda) termine à la troisième place. Benito Guerra Jr participera au championnat WRC-2 avec quatre sorties en Europe et Marco Bulacia Wilkinson sera lui présent en Argentine.

Jaanus Ree/Red Bull/DPPI/F.Flamand/Presse Sport/Ford/WRC/Michelin