HOW WE LOVE – Exposition collective

 S’ennivrer de beauté où la grâce d’une femme et son élégance nous saisit, Ecrire ses lettres en signes chargés d’histoires, Chercher la symbiose dans sa dimension charnelle, Explorer son existence à travers le miroir de l’autre, Transformer son émotion en un souvenir qui la rend éternelle.

À l’occasion de cette quatrième exposition intitulée HOW WE LOVE, la galerie delphine courtay a le grand plaisir de regrouper les oeuvres de cinq artistes pour vous présenter dans sa diversité, plusieurs manifestations de l’AMOUR.

 

 

Alex Katz

Les portraits saisissants et les paysages expressifs d’Alex Katz comptent parmi les images les plus reconnais- sables de l’art contemporain. Artiste américain important, Katz dépeint une esthétique fondamentalement Pop, avec un sujet emblématique et une utilisation audacieuse de la couleur.

Né à Brooklyn, New York en 1927, et après un enseignement à la Cooper Union, Katz évolue à la fin des années 50 vers un plus grand réalisme dans ses peintures. Il s’intéresse de plus en plus au portrait, et peint son entourage, ses amis, sa femme et sa muse, Ada. Ses portraits atemporels aux lignes épurées s’imposent par leur plénitude. Ses œuvres sont comme des scènettes, des arrêts sur image d’une société américaine plutôt BC BG. S’en dégage la représentation d’un art de vivre à l’américaine idéalisé.

À cette période, Katz commence aussi à s’intéresser aux arrière-plans monochromes, qui sont devenu une caractéristique déterminante de son style, anticipant le Pop Art et le séparant des peintres de figures ges- tuelles et du nouveau réalisme perceptuel. Dans ses oeuvres, il cherche à restituer un sentiment plutôt qu’une réalité.

En 1959, il réalise sa première découpe, qui se transforme en une série de sculptures plates, des portraits libres ou en relief. Au début des années 1960, Katz est influencé par le flux quotidien d’images de films, de la publicité, de la mode et de la peinture. Il commence à peindre des oeuvres à grande échelle, souvent avec des visages extrêmement coupés, repoussant ainsi les limites du cadrage. En 1965, il entame également une carrière prolifique dans l’estampe. Katz produira de nombreuses éditions en lithographie, gravure, sérigra- phie, gravure sur bois et linoléum. À la fin des années 1980 et dans les années 1990, il concentre surtout son attention sur les grandes peintures de paysages qu’il qualifie d’« environnementales ». Au début des années 2000, il commence à peindre des fleurs à profusion, semblables à celles qu’il avait explorées pour la première fois à la fin des années 1960.

Le travail d’Alex Katz a fait l’objet de plus de 200 expositions solos et de près de 500 expositions de groupe dans le monde entier depuis 1951. Il a reçu de nombreuses distinctions tout au long de sa carrière. Les œuvres de Katz figurent dans plus de 100 collections publiques dans le monde entier.

Jacques Villeglé (Jacques Mahé de la Villeglé)

 Jacques Villeglé, né à Quimper en 1926, a commencé en 1947, à Saint-Malo, une collecte d’objets trou- vés : fils d’acier, déchets du mur de l’Atlantique. En 1949, il limite son comportement appropriatif aux seules affiches lacérées. Février 1954, le poète lettriste François Dufrêne présente Jacques Villeglé et son ami Ray- mond Hains à Yves Klein, puis à Jean Tinguely et Pierre Restany, avec lesquels sera constitué, en avril 1960,  à Milan, le groupe des Nouveaux Réalistes, après leur participation commune à la première Biennale des jeunes de Paris d’octobre 1959. Au préalable, en 1958, Villeglé avait rédigé une mise au point sur les affiches lacérées intitulée « Des réalités collectives », préfiguration du manifeste des Nouveaux Réalistes d’avril 1960. En 1959, il avait créé l’entité « Lacéré anonyme ».

Releveur de traces de civilisation, et plus particulièrement lorsqu’elles sont anonymes, il a réuni à partir de 1969 un alphabet sociopolitique en hommage au Professeur S. Tchakhotine. Une première exposition rétros- pective consacrée aux graphismes sociopolitiques a été organisée par le musée Sainte-Croix de Poitiers en 2003. En 2006, Jacques Villeglé entreprend un travail de sculpture s’attaquant à des techniques tradition- nelles (bronze, verre) comme à des techniques industrielles (acier corten, inox poli miroir, fonte).

Depuis 1957 l’œuvre de Villeglé a fait l’objet de plus de 250 expositions personnelles dans quatre continents, et a participé à des manifestations collectives dans les cinq continents. Ses œuvres ont été acquises par les plus importants musées européens, américains et du Moyen-Orient. Jacques Villeglé est représenté en France par la galerie parisienne Georges-Philippe & Nathalie Vallois.

Après Mai 68, dans le métro à Paris, les tags servent à lutter, selon Villeglé, « contre le conditionnement social ». La ville est devenue le terrain des opérations, la guérilla devient urbaine. À partir des inscriptions murales, voire des surcharges, des caviardages sur les affiches elles-mêmes (comme la réponse de passants en réaction), Villeglé va « spéculer encyclopédiquement sur un abécédaire socio-politique voire économico-religieux » et

« se comporter comme un dessinateur, encyclopédiste donc, qui compose des planches illustrées pour porter à la connaissance du public une nouvelle écriture ».

« Concernant le LOVE, j’ai commencé à  européaniser  le  Pop  d’Indiana  en  2012.  J’ai  distingué  Ro-  bert  Indiana  parmi  les  Pop  américains,  car  il  affectait  la  typographie  comme  sujet  plastique  ».        En 2013 à l’occasion de la biennale internationale d’art contemporain de Melle, il fait réaliser dans son écri- ture socio-politique une Suite pour René Ghil et fait éditer une gravure avec cette phrase du poète : « les astres sont de même loi que notre amour ».

Laurent Impeduglia

 Né en 1974 à Liège en Belgique, Laurent Impeduglia est diplômé de l’Académie Royale des Beaux- Arts où il a étudié la peinture. Aujourd’hui, il y enseigne le dessin.

Laurent Impeduglia développe une oeuvre en perpétuelle mutation. La litanie de ses sources d’inspiration est vertigineuse : depuis les religions qui fondent nos société tels jusqu’à la culture Pop en passant par les ico- nographies de la héroïsation, de la fabrication industrielle, du pouvoir ou du fétichisme de la marchandise.  Il peut ainsi mettre en scène des personnages souvent tirées de l’univers de l’enfance (publicité, jeux vidéo, comics…) qu’il combine sans hiérarchie et sans but apparent avec des éléments naturels ou architecturaux, des formes abstraites et des symboles parfois obscurs. Souvent domine une vision violente et ironique de l’absurdité d’un monde vide de sens.

Depuis 1999 il est invité à exposer ses oeuvres à l’international, dans de nombreuses galeries, centres d’art et salons d’art contemporain en Europe, Amérique du Nord et du Sud ainsi qu’en Asie. Ses oeuvres sont entrées dans de nombreuses collections publiques et privées. Il obtient différents prix artistiques dont le Prix de la Ville de Strasbourg à ST-ART en 2016.

Après un premier solo show à la galerie en septembre – octobre 2019, l’artiste belge revient avec une toute nouvelle série inédite de dessins érotiques au fusain, « Kamasutra ». Chaque scène amoureuse nous rappelle le fragile équilibre à trouver dans la quête spirituelle de l’harmonie de l’Être et de l’Union de soi à l’autre.

Bernard Tullen

Né à Genève en 1960, Bernard Tullen vit et travaille en Suisse. Il expose depuis 1992 essentiellement en Suisse et Belgique. Dans ses peintures, Bernard Tullen entraîne le spectateur dans une enquête où le réel s’efface et dont chaque image ne devient plus qu’un indice.

Ses peintures proviennent toujours d’images tirées des médias largement diffusées, images que nous avons probablement déjà vues et parfois oubliées. Elles sont traitées de manière à ne garder que leurs squelettes, le minimum d’information pour qu’elles restent saisissables, de manière à mettre en évidence le peu de ce qui les constitue et qui forme notre vision du monde, nos opinions. Elles n’ont pas de titres mais Tullen donne volontiers leur origine si on lui demande.

Les trois images du triptyque de sa série intitulée « stories », ici présenté dans l’exposition, ont été trouvées dans la presse en 2005. Les photos sont tirées du film « Deep Throat (1972) ». Si ce film a eu un énorme impact sur la société américaine et le développement de l’industrie du film pornographique, il a aussi créé pas mal de polémiques, entre autre sur les conditions de tournage, dénoncées par l’actrice principale, Linda Boreman (Linda Lovelace).

Oeuvre présentée avec l’aimable participation de la Galerie Le Triangle Bleu.

Andrea Radermacher-Mennicken

 Née en 1964 à Eupen (B), Andrea Radermacher-Mennicken vit et travaille à Raeren en Belgique. Après des études de peinture aux Beaux-Arts à Liège, elle expose ses oeuvres depuis 2011 en Allemagne et Belgique principalement. En octobre 2019, elle reçoit un Prix pour l’art féministe à l’Ikob – musée d’art contemporain de Eupen en Belgique.

Ses images gravées, photographiées, peintes, ainsi que ses objets et installations questionnent les projections de soi dans nos relations à l’autre, notre perception de soi à travers le regard de l’autre, et l’évolution de celle-ci dans le temps, à travers les âges et les générations.

 

GALERIE DELPHINE COURTAY

120 Grand’Rue 67000 Strasbourg

+33 622 520 592

galerie@delphinecourtay.com www.delphinecourtay.com

ouverture du jeudi au samedi de 14h à 19h ainsi que sur rendez-vous